Dressez les potences Raymond NAHAS

Devant ce spectacle de désolation et ce désastre abominable que traverse mon beau pays, nous demeurons atterrés et ahuris et nous nous demandons?: qu’avons-nous fait au bon Dieu pour mériter une telle série d’attentats qui déciment notre Liban?? Ces gens qui assassinent impunément nos femmes, nos enfants et nos soldats devront un jour payer pour leurs forfaits, et la seule punition pour leurs crimes consiste à les pendre haut et court, et à laisser leurs corps pourrir sous le soleil ardent de ce pays qu’ils essayent de détruire… Pour une dernière fois, nous demandons au gouvernement et à la justice d’être implacables envers les assassins. Dressez des potences, et n’ayez pas peur de l’opinion internationale, qui approuvera votre position. Liban, mon beau Liban, à l’aube d’une saison touristique qui s’annonçait prospère, voilà que ces jaloux, ces assassins ont essayé à nouveau d’effrayer nos visiteurs. Comment peuvent-ils être habités par une telle haine envers un pays qui, depuis des dizaines d’années, est le pays refuge de tous les déshérités pourchassés dans les États voisins?? Ce pays de la coexistence pacifique a toujours été pour tous le pays de l’amour. Mais si nous étudions leurs plans, nous verrons que depuis le temps qu’on assiste à leurs crimes, leur but unique est d’appauvrir le Liban, de le placer au niveau des pays voisins frères ou amis qui payent les factures et laissent leurs peuples mourir de faim. Une fois leur but atteint, la population sera lassée, désabusée, désespérée. C’est alors qu’ils essaieront de mettre la main sur ce pays béni et ils le feront de manière à le réduire en satellite afin de l’utiliser pour atteindre leurs objectifs et en faire un champ de bataille pour toute la région. C’en sera fini alors du Liban, mauvais exemple pour tous. L’obscurantisme et le fanatisme nous auront envahis et la vie deviendra intenable pour tous. De grâce, ne laissez pas le Liban disparaître. Nous réclamons des potences parce que nous croyons encore à la justice de ce pays, et parce que le peuple est vraiment épuisé. Nos dirigeants ne doivent accepter aucun compromis. Article paru le mardi 19 août 2008