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Activités politiques au regard des aspects éthiques Charles AZAR

Le monde de la politique concerne en définitive chacun. Rien ne remplace, en la matière, le discernement individuel à chacun – citoyen, politicien, gouvernant – il revient de prendre en compte les questions d’éthique sociale pour les traduire dans le contexte précis où il est placé. Mais parce qu’il y a toujours le risque que ce soit la politique qui devienne le maître de l’homme, et non l’inverse, il y a un sérieux «?devoir d’interrogation?» autour de nos comportements et de nos choix. Voici comment on peut préciser, pour les uns et les autres, selon leur situation, l’interrogation nécessaire et les obligations qui s’imposent à eux. Sous le premier aspect, on doit s’interroger sur le bon choix à faire?: privilégier les auteurs de programmes «?socialement utiles même s’ils sont moins rémunérateurs?». Il est difficile de pouvoir décider à coup sûr du degré d’«?utilité sociale?» d’un programme, mais deux autres critères peuvent être proposés à tous. D’abord, éviter les abus repérables?; certains politiciens sont connus pour leur «?extrémisme?» et par ailleurs sont peu regardants sur l’origine des fonds qu’ils utilisent. Il revient, plus généralement, à chaque personne de témoigner dans ses rapports avec la politique que celle-ci n’est qu’un moyen qui ne prend de sens qu’au service d’une finalité plus haute. L’abus, quant à lui, est directement exposé aux risques de concentration du pouvoir et de gestion de la politique comme une fin en soi. Cette situation requiert une éthique personnelle forte. Des politiciens libanais expérimentés témoignent certes de la vraie possibilité d’observer les exigences de l’éthique sociale. Au cœur de toutes les fonction politiques, il y a une très noble exigence?: celle de la confiance. Une telle confiance a une dimension collective?: elle dépend d’une réglementation et d’une déontologie qui concerne «?l’égalité des chances?» pour tous. Mais la confiance a toujours une dimension individuelle?: elle se mérite par la démonstration d’une vraie compétence puis par une éthique personnelle qui dépasse la déontologie collective. Charles AZAR Membre du Cirdic Centre international de rencontre et de dialogue culturels Article paru le mardi 19 août 2008
Le monde de la politique concerne en définitive chacun. Rien ne remplace, en la matière, le discernement individuel à chacun – citoyen, politicien, gouvernant – il revient de prendre en compte les questions d’éthique sociale pour les traduire dans le contexte précis où il est placé. Mais parce qu’il y a toujours le risque que ce soit la politique qui devienne le maître...