ÉTUDE Un malade sur trois souffrant de maladie coronarienne serait résistant à l’aspirine

Le tiers des malades (32 %) souffrant de maladies coronariennes au Liban sont résistants à l’aspirine. C’est ce qui ressort d’une étude menée par l’unité de recherches à l’Hôtel-Dieu et publiée en mars 2008 dans le cadre du congrès annuel de la Société américaine de cardiologie. Les résultats de cette étude ont été présentés au cours d’une conférence de presse, organisée à l’hôtel Metropolitan, en présence notamment du président de la Société libanaise de cardiologie, le Dr Fouad Farhat. L’étude avait pour objectif d’évaluer la prévalence des patients atteints de maladies coronariennes résistant à l’aspirine et d’en déterminer les causes. Elle a englobé 352 patients sur une période d’un an. Soixante-quinze pour cent d’entre eux étaient des hommes et 25 % des femmes. La moyenne d’âge était de 66 ans. De plus, 37 % des patients avaient souffert d’un infarctus du myocarde, 32 % avaient subi une intervention coronarienne percutanée (ICP) et 45 % avaient une opération à cœur ouvert. Soixante-six pour cent d’entre eux affichaient une hypercholestérolémie, 62 % souffraient d’hypertension, 33 % étaient diabétiques, 59 % des fumeurs et 17 % souffraient d’obésité. « Le sexe masculin, l’âge avancé, l’indice de masse corporel bas et une histoire d’infarctus du myocarde demeurent les principaux facteurs prédisposant un patient atteint d’une maladie coronarienne à développer une résistance à l’aspirine », explique le Dr Roland Kassab, principal investigateur de l’étude. Et d’ajouter : « Les patients résistant à l’aspirine ont un risque élevé d’être atteints de maladies cardiaques. Dans cette population, il est important de prendre des mesures préventives et d’effectuer une analyse de sang pour mesurer l’agrégation des plaquettes afin de pouvoir proposer une autre option thérapeutique. »