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Un Salon d’art éclectique veut attirer la clientèle du Festival de Salzbourg

« Les festivaliers se demandent souvent que faire avant le concert », indique Bruce Lamarche, organisateur du Salon d’art SWFAF, qui a réuni à cet effet une trentaine de marchands internationaux dans la splendide Résidence au cœur de Salzbourg jusqu’au 17 août. Il espère attirer les acheteurs d’art parmi la clientèle aisée et internationale fréquentant concerts et opéras des célèbres Salzburger Festspiele dans la ville natale de Mozart. Les œuvres exposées proviennent de toutes les époques et de toutes les disciplines : d’une statue romaine du Ier siècle après Jésus-Christ à des tableaux de peinture chinoise contemporaine achevés en 2008, en passant par des études de Klimt ou Picasso. Sans oublier la joaillerie, les enluminures et les meubles du début du XXe siècle. « On essaie de faire un mini-Maastricht dans un cadre exceptionnel », ajoute M. Lamarche, en référence au plus grand Salon d’antiquaires au monde organisé chaque année dans la ville néerlandaise. Le SWFAF a en effet pris ses quartiers dans l’un des plus beaux bâtiments de Salzbourg, construit au XVIIe sous l’influence de la renaissance italienne, et qui fut la résidence des princes-archevêques qui régnèrent sur la ville jusqu’en 1805. Les stands des marchands sont installés dans les salles d’apparat ornées de splendides moulures et de fresques au plafond. Si la visite de ce musée éphémère est abordable (10 euros), seules les bourses les plus rebondies pourront ajouter le plaisir du toucher à celui des yeux. Car il faut compter entre 15 000 et 75 000 euros pour les dessins de Picasso, le prix des plus belles pièces n’étant pas affiché, et jusqu’à 420 000 euros pour une photographie originale et unique du compositeur allemand Richard Strauss réalisée en 1904 par l’Américain Edward Steichen. « La photographie c’est un peu inhabituel dans un Salon d’antiquaires, mais les collectionneurs ont des goûts variés. Ils ne veulent pas seulement des meubles ou des tableaux », insiste Johannes Faber, dont la galerie viennoise propose le coûteux cliché de Steichen. Elle vend également des prises de vues de l’Autrichien Koppitz et un portrait du dramaturge français Jean Genet signé Henri Cartier-Bresson. Si la plupart des marchands sont installés en Allemagne, Suisse et Autriche, le Salon présente également les objets d’un joaillier américain et un participant japonais, la galerie Shinbukaku de Kyoto, qui expose une série d’œuvres japonaises dont le point d’orgue est un diptyque du XVIIe siècle, proposé à 225000 euros. Le Salon veut également contribuer à la sauvegarde des joyaux de la cité inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Ainsi, la moitié des recettes récoltées sur la vente des tickets d’entrées sera consacrée au projet de restauration de la Kollegienkirche, joyaux de l’art baroque à quelques encablures de la Résidence. L’an dernier, les organisateurs du SWFAF avaient pu verser près de 15000 euros pour la restauration des monuments historiques de Salzbourg. Luc ANDRÉ (AFP)
« Les festivaliers se demandent souvent que faire avant le concert », indique Bruce Lamarche, organisateur du Salon d’art SWFAF, qui a réuni à cet effet une trentaine de marchands internationaux dans la splendide Résidence au cœur de Salzbourg jusqu’au 17 août.
Il espère attirer les acheteurs d’art parmi la clientèle aisée et internationale fréquentant concerts et...