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Actualités - CHRONOLOGIE

ENVIRONNEMENT - Succès de la protection contre la pêche commerciale La baleine à bosse désormais moins menacée d’extinction

«Les baleines à bosse et les baleines franches australes se rétablissent sur une partie importante de leur aire de répartition surtout parce qu’elles ont été protégées contre la pêche commerciale?», a souligné Randall Reeves, président du groupe de spécialistes des cétacés à l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) basée en Suisse. « Il s’agit d’un grand succès pour la politique de protection, qui montre clairement ce qui doit être fait pour assurer la survie de ces géants des océans », a-t-il ajouté. Pour l’UICN, qui met à jour chaque année une « liste rouge » des espèces menacées, la baleine à bosse (Megaptera novaeangliae) est passée de la catégorie « vulnérable » à celle de « préoccupation mineure », soit à un faible niveau de risque d’extinction. Cette amélioration pourrait cependant encourager les pays chasseurs à reprendre leur chasse de baleines à bosse. « C’est très possible qu’ils utilisent cela pour soutenir leurs demandes, mais on ne peut déduire que l’on peut automatiquement reprendre la chasse du fait que des espèces sont moins menacées », a fait valoir M. Justin Cooke de l’UICN. Le Groenland a demandé en juin dernier l’autorisation d’ajouter 10 baleines à son quota annuel de chasse, mais cette requête a été rejetée par la Commission baleinière internationale. De son côté, le Japon a déclaré en juillet être prêt à ne pas chasser en Antarctique les baleines à bosse durant encore une année en échange de progrès des conversations internationales sur la chasse à la baleine. En dépit des améliorations, près du quart des espèces de cétacés sont considérées comme menacées, dont 10?%, soit neuf espèces, sont classées « en danger » ou « en danger critique d’extinction », selon l’UICN. Une dizaine d’espèces sont passées à un niveau supérieur de risque d’extinction, tandis que seulement sept sont moins menacées. En outre, « la situation pourrait s’avérer bien pire du fait que la moitié des espèces de cétacés (44 espèces) sont classées dans la catégorie “données insuffisantes”?», relève l’UICN. « Des études plus complètes pourraient montrer que les espèces en danger sont plus nombreuses que prévu », fait valoir l’organisation, qui bénéficie d’un réseau comprenant plus d’un millier d’organisations gouvernementales et non gouvernementales et près de 11 000 scientifiques bénévoles dans plus de 160 pays. Après le dauphin du Yang Tsé (le Baiji) en Chine, le cochito ou « vaquita » (Phocoena sinus), un marsouin du golfe de Californie, au Mexique, sera très probablement le prochain cétacé à s’éteindre. Il n’en reste que 150 encore vivants à l’état sauvage, selon l’UICN.
«Les baleines à bosse et les baleines franches australes se rétablissent sur une partie importante de leur aire de répartition surtout parce qu’elles ont été protégées contre la pêche commerciale?», a souligné Randall Reeves, président du groupe de spécialistes des cétacés à l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) basée en Suisse. « Il...