FÊTE DE L’ÉTÉ - Au Parc des rochers du club de Faqra Tania Kassis : une voix au fond de la nuit…

Soudain, une voix pure et puissante s’élève, enveloppant les rochers majestueux du?Parc des rochers. Une voix jeune, certes, mais qui ensorcelle et séduit. Cette voix, on l’écouterait les yeux fermés juste pour le plaisir de la musique. Veillée par la lune, Tania Kassis brise le silence de la nuit et transporte le public dans un autre monde:?le monde magique et ingrat de Broadway. Une heure et demie durant, accompagnée de ses quatre musiciens, elle va réinterpréter les chansons des plus belles comédies musicales dans un concert inédit, baptisé The Magic of Broadway. Cette sirène du pays des cèdres? (comme l’a surnommée la presse canadienne)?n’en est pas à son premier concert. Membre et soliste du chœur de l’Orchestre de Paris, elle ensorcelle et séduit par sa voix. Mais lorsqu’elle découvre la magie des comédies musicales, elle en tombe amoureuse et rajoute à son palmarès de chanteuse un nouveau rôle de comédienne. Son nouveau show, The Magic of Broadway, créé par elle-même et produit par UrbanArt, relate l’histoire d’une jeune chanteuse conquise par le monde du spectacle, mais qui ne connaîtra que déceptions et amertume. À travers les chansons des grandes comédies musicales de Broadway, The Phantom of the Opera, West Side Story,?My Fair Lady? et Cabaret, Tania Kassis réussit de sa voix féerique à faire basculer le public de la gloire à la déception vécue par cette jeune femme, dans ce milieu de stress et de strass. S’aidant d’accessoires et de costumes divers, elle rentre dans la peau de son personnage : tantôt femme amoureuse et conquise, tantôt désespérée à la recherche de la gloire et de l’amour perdu. Ce spectacle?«en solo?», qui aurait gagné à être un peu plus vivant, un peu plus travaillé, a séduit le public surtout grâce à la puissance de la voix de cette soprano aux multiples octaves ainsi que par l’excellente prestation des musiciens qui l’accompagnaient?: Johnny Hachem au piano, Sami Chatila au saxophone, Roland Ghobril à la batterie et Izzat Ramadan à la guitare basse. Lentement, le rythme s’éteint. Les notes se fondent dans la nuit fraîche qui retrouve le silence, laissant un public en attente du prochain rendez-vous… Lamia DAROUNI