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Actualités - OPINION

Des idées pour Dame EDL

Les sujets d’écriture ne manquent pas dans ce pays pour les citoyens. Tous et chacun peuvent disserter longuement sur ce qu’ils savent et même aussi sur ce qu’ils ne savent pas. Tous sont concernés et se reconnaissent capables d’identifier et de résoudre toutes sortes de questions et particulièrement politiques puisque les citoyens libanais sont prêts à manquer de tout sauf de politique. Or il existe malheureusement nombre de questions intéressant la nation, que le citoyen veuille en parler ou non. Et tout d’abord, l’électricité. Que la production et la distribution de l’électricité aient accédé au rang de catastrophe nationale constitue un état de fait indiscutable – sauf sans doute pour les propriétaires de générateurs… Qu’il n’existe pas à terme de solution radicale à cette situation constitue également une vérité indéniable. Certes, on nous raconte depuis des années que des solutions sont étudiées, envisagées, programmées. Mais rien ne vient et rien n’est fait, et le citoyen ne peut que reconnaître l’état misérable de l’électricité au Liban. Que l’EDL ait été, à un certain moment, un des fleurons de l’administration libanaise, personne ne peut le contester. Que depuis longtemps, elle ne soit plus qu’un établissement public en attente des ouvertures de crédit du ministère des Finances, on le constate tous les jours que Dieu a faits. Tel est l’état misérable auquel elle se trouve réduite par la grâce de quelques personnes pour qui la gestion de l’EDL est une bonne affaire, même si elle est une mauvaise affaire pour la nation. Certes, on peut pointer du doigt nombre de facteurs et d’éléments – dont les vols de courant et le comportement souvent malhonnête du citoyen pour s’assurer de l’électricité. Reste à dire deux choses. D’abord que?l’EDL a légalement le monopole de la production et de la distribution de l’électricité au Liban – exception faite de quelques anciennes concessions, dont celle de Zahlé. Ensuite que seule une solution institutionnelle et non folklorique et individuelle – ou municipale, comme se sont amusés à le chanter certains de nos édiles – peut assurer l’électricité au citoyen Dès lors, n’est-ce point donc à l’EDL d’imaginer une électricité qui, au moins partiellement, n’exigerait pas le recours à l’importation du fuel, du gaz et d’autres dérivés pétroliers payables en devises que le Liban peine à trouver ? Et puisque le monopole de la distribution de l’énergie lui est dévolu, pourquoi? l’EDL ne prendrait-elle pas la charge de l’installation et de la distribution de l’énergie solaire et éolienne, quitte à déduire le montant à tempérament sur les factures d’électricité?? On pourrait me rétorquer que ce n’est pas avec un établissement public fatigué comme l’EDL qu’on pourrait se lancer dans des innovations. Mais n’est-ce pas en secouant cet établissement, qui dispose des adresses, des plans et de toutes sortes de documentations, que le citoyen pourrait espérer une distribution de l’électricité que les milliards de dollars investis jusqu’à présent dans un pays de 10?000 kilomètres carrés et de 4 millions d’habitants n’ont pas su assurer ? Car si l’un des indices propres du développement économique national se juge à la production et à la consommation des kilowatts, pourquoi ne pas croire que des innovations puissent assurer le redressement d’un secteur essentiel à l’activité de chaque jour ? Et comme ce n’est pas en ne faisant rien qu’on fait quelque chose, autant avancer sur une voie nouvelle qui mettrait du baume sur le cœur du Libanais et assurerait peut-être à terme une énergie en rapport avec les capacités réelles de ce petit pays où le soleil et le vent peuvent encore nous permettre un espoir qui nous fait cruellement défaut avec d’autres. Hyam MALLAT
Les sujets d’écriture ne manquent pas dans ce pays pour les citoyens. Tous et chacun peuvent disserter longuement sur ce qu’ils savent et même aussi sur ce qu’ils ne savent pas.
Tous sont concernés et se reconnaissent capables d’identifier et de résoudre toutes sortes de questions et particulièrement politiques puisque les citoyens libanais sont prêts à manquer de tout...