Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le poète palestinien est décédé dans un hôpital américain à l’âge de 67 ans Deuil national et funérailles solennelles pour Darwiche

Les Palestiniens organiseront demain à Ramallah l’équivalent de funérailles nationales pour leur poète Mahmoud Darwiche, honneur auquel seul a eu droit précédemment Yasser Arafat. Les hommages affluaient hier, au lendemain du décès de Darwiche dans un hôpital de Houston (Texas). Le poète, qui avait 67 ans, a succombé à des complications après une opération du cœur. Les obsèques de Darwiche seront les premières à être parrainées par l’Autorité palestinienne depuis la mort de Arafat en 2004. Le président Mahmoud Abbas a déclaré un deuil national de trois jours à sa mémoire. « Le décès de notre grand poète, Mahmoud Darwiche, l’amoureux de la Palestine, le pionnier du projet culturel moderne palestinien et le brillant dirigeant national laisseront un grand vide dans nos vies politique, culturelle et nationale », a dit le président palestinien. M. Abbas va envoyer un avion aux États-Unis afin de ramener la dépouille mortelle de Darwiche, a indiqué l’ambassadeur palestinien à Amman, Atallah Kheiri. Une cérémonie aura lieu à Amman puis le corps sera transporté à Ramallah, en Cisjordanie. Dans le même temps, des responsables palestiniens, sur ordre de M. Abbas, vont demander aux autorités israéliennes que le défunt puisse être inhumé dans sa Galilée natale, a-t-on précisé de même source. Darwich s’était installé à Ramallah dans les années 1990 après un long exil durant lequel il avait joué un rôle actif au sein de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Après l’annonce de sa mort, des habitants de Ramallah se sont rassemblés dans les rues, bougies à la main. La télévision palestinienne a interrompu ses programmes pour diffuser un film où l’auteur lisait ses propres œuvres. Considéré comme le « poète national » palestinien, Darwiche avait commencé à publier ses poèmes en 1960. Son œuvre, traduite dans de nombreuses langues, était connue dans tout le monde arabe. Elle évoquait la douleur des Palestiniens exilés comme lui après la fondation d’Israël en 1948, mais aussi des thèmes plus larges. Pour Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, Darwiche était « la voix de la civilisation palestinienne, avec ses souffrances, sa tristesse et ses ambitions ». Sa famille, originaire d’une localité proche du port de Haïfa, avait été chassée de son domicile en 1948. Elle était revenue ensuite habiter la région. Emprisonné plusieurs fois dans sa jeunesse, privé de passeport israélien, Darwiche était parti étudier en Union soviétique en 1971. Il avait ensuite vécu au Caire, à Beyrouth et à Paris.
Les Palestiniens organiseront demain à Ramallah l’équivalent de funérailles nationales pour leur poète Mahmoud Darwiche, honneur auquel seul a eu droit précédemment Yasser Arafat.
Les hommages affluaient hier, au lendemain du décès de Darwiche dans un hôpital de Houston (Texas). Le poète, qui avait 67 ans, a succombé à des complications après une opération du cœur....