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Pourquoi le Bordeaux 2008-2009 doit faire peur

Le Bordeaux 2007-2008 et son néoentraîneur avaient surpris, séduit. Chacun voit venir de loin, mais a raison de craindre, le Bordeaux 2008-2009, étoffé avec précision, avec Laurent Blanc enrichi d’un an de banc, et mis en appétit par son trophée des champions. – Vite fait, bien fait. Blanc s’était agacé à l’été 2007 d’un recrutement qui traînait : il a pris les devants en 2008. En Yoann Gourcuff, sa vitesse et sa justesse d’organisation, en Yoann Gouffran, sa percussion et sa mobilité, Blanc a tôt identifié, et tôt assuré, les recrues qu’il lui fallait. Les pistes défensives privilégiées, Silvestre puis Matthieu ont capoté, mais Bordeaux s’est peut-être bien rattrapé avec l’Argentin Diego Placente. Et avec le départ – regretté – d’Alonso pour Monaco, le club garde un coup dans sa manche, sans doute pas poste pour poste. Les options en tout cas sont enrichies devant, et Blanc annonce un degré d’imprévisibilité, à un, deux, voire trois attaquants. – Stabilité. Hormis ces trois recrues, Bordeaux n’a pas eu beaucoup de mouvement « et a gardé pratiquement toute l’ossature de l’année dernière. C’est un “plus” qu’il faut essayer de traduire dès le début du championnat, estime Blanc. Au niveau des automatismes, de la connaissance de l’autre, on est peut-être en avance sur des équipes qui auront fait plus de changements. » Et si une interrogation subsiste sur l’expérience de l’ensemble, sans les deux « tauliers » Jemmali et Micoud, partis, Blanc attend que des joueurs présents depuis un ou deux ans « intègrent ce “cercle de tauliers”, prennent une autre dimension » sur et hors du terrain. – Un an de vécu en plus. Manifestement, le « président » aborde avec plus de sérénité son second exercice d’entraîneur. « Dans la mesure où un an, c’est un an d’expérience en plus… » Surtout, souligne-t-il, le contexte était plus délicat l’an dernier, avec des joueurs arrivant « un peu les uns après les autres », tandis que la préparation cet été a été « facilitée » par la présence de tous, à un ou deux joueurs près, à la date prévue. – En éveil et déjà en progrès. Si Blanc impressionna en 2007-2008, c’est aussi par sa capacité à rectifier le tir en cours de saison, parfois en cours de match, sur des penchants coupables des Girondins. Témoin la solidité défensive de la 2e partie de championnat qui, pour le « président », explique le bon final de Bordeaux. Trouver cette assise d’emblée sera une des priorités de l’été, comme l’illustre la satisfaction ressentie par Blanc face au peu d’occasions de but concédées samedi contre l’OL, « qui nous en avait mis sept (1-3, 2-4) la saison dernière ». L’état d’esprit du début de saison sera également déterminant. « Si on pense que la saison dernière va nous donner des droits, qu’on n’a qu’à attaquer les matches pour les gagner, on se met le doigt dans l’œil et on aura de grosses désillusions. Notre combat à nous, staff technique, c’est de combattre cela. » – Les autres. Une des forces du Bordeaux nouveau réside peut-être ailleurs, à Marseille, Paris, voire Saint-Étienne. Depuis le temps qu’on l’annonce, la fronde générale contre l’OL pourrait venir de trois, quatre, cinq équipes qui peuvent faire un bon championnat, souhaite le technicien. Ce qui signifierait certes quelques rivaux de plus pour Bordeaux en vue d’une place sur le podium pour la C1, mais ôterait un peu de pression aux Girondins en laissant à d’autres le soin de saper l’énergie du favori Lyon.
Le Bordeaux 2007-2008 et son néoentraîneur avaient surpris, séduit. Chacun voit venir de loin, mais a raison de craindre, le Bordeaux 2008-2009, étoffé avec précision, avec Laurent Blanc enrichi d’un an de banc, et mis en appétit par son trophée des champions.
– Vite fait, bien fait. Blanc s’était agacé à l’été 2007 d’un recrutement qui traînait : il a pris...