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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Chapeau, May?! Il n’était de moment plus opportun que celui du poignant rendez-vous entre les anciens détenus libanais des geôles syriennes avec Mme May Chidiac à la LBCI, le 29 juillet 2008. Il était grand temps de reconsidérer à leur juste valeur ces grands oubliés de notre histoire moderne. Il n’était que rationnel de repositionner sur la subjective échelle de l’héroïsme libanais ces silencieux paladins qui ont bravé l’occupation la plus sournoise qu’ait connue notre Liban contemporain. Face à la gesticulation surmédiatisée de l’accueil des détenus libanais en Israël et au triomphalisme affiché par la Résistance, heureusement que May n’a rendu qu’une saine justice à tous ceux qui sont retournés au bercail par une nuit sombre, tête basse et larmes aux yeux, à travers la frontière fraternelle syrienne. Car, n’en déplaise à certains, ceux-là ont aussi bravé un régime occupant et ont refusé le cahier des charges baassiste. Il n’était guère d’instant plus propice pour révéler au grand public qu’il existe des cachots ailleurs qu’en Israël et une iniquité bien plus écœurante que celle du sioniste. Nous nous devions d’illuminer cette tragédie longtemps étouffée, mise en sourdine pour des raisons d’État, et d’honorer cette myriade d’authentiques martyrs qui ont débarrassé le pays du plus long, cruel et asphyxiant joug du Liban contemporain. Je me félicite et félicite les Libanais de la fougue de cette jeune et intrépide journaliste qui, même meurtrie dans sa chair, poursuit sans relâche sa croisade comme pour pallier la désinvolture de nos politiques. Je ne peux qu’applaudir à son initiative personnelle qui a transcendé tous les protocoles étatiques clinquants et les liesses populeuses factices par sa spontanéité presque puérile. Elle a enfin réussi à donner un nom et un visage à cette tragédie humaine occultée aux yeux du peuple. Chapeau, May?! Dr Joseph Mantoura Pays à vendre Il est grand temps que nos politiciens, qui, dans les médias, prétendent défendre nos intérêts, réagissent à l’invasion barbare de capitaux douteux, car qui vend sa terre vend son âme. Une personnalité religieuse à laquelle on rapportait qu’une grande banque de la place était sur le point d’être vendue à un groupe arabe répondait désabusée que tout le Liban était à vendre. Walid Joumblatt, qui répondait aux questions d’un journaliste sur une chaîne locale, reconnaissait avoir été choqué par la construction de plusieurs tours dans le périmètre du très résidentiel quartier Sursock, ces tours étant financées par des capitaux dont l’origine est connue par le commun des mortels. Le plus souvent, les acheteurs sont des Libanais prête-noms (avocats, architectes ou même promoteurs) à des ressortissants arabes, souvent saoudiens ou jordano-palestiniens, qui proposent aux propriétaires de ces biens-fonds des prix exorbitants pour les encourager à vendre leurs biens. Ceux-là ont plusieurs arguments pour se justifier, à commencer par le fait qu’on ne peut rien contre la démographie ou que l’acheteur libanais peut revendre à des étrangers. La conséquence immédiate de cette situation est une bulle immobilière qui encourage les jeunes à la recherche d’un logement à émigrer faute de pouvoir trouver un logement à louer ou à acheter à un prix raisonnable. En fait, il ne faut pas se leurrer?: on assiste à la phase finale du complot contre le Liban. Ce complot ayant débuté par la signature de l’accord du Caire sous le mandat de Charles Hélou, en passant par l’accord de Taëf et l’appel lancé par al-Fadl Chalak en 1996 à un Taëf économique, l’issue finale étant l’implantation des Palestiniens au Liban. Il est certes difficile dans une économie de marché d’empêcher la vente de biens-fonds à des ressortissants étrangers. Mais ce qui devrait être fait, c’est modifier la loi actuelle, très permissive. Toutefois, quel politicien le ferait pour un pays classifié «?hôtel et cabaret?», qui a vendu son âme depuis très longtemps et qui deviendra bientôt la Malaisie du Moyen-Orient?? Armand HABRE Économiste
Chapeau, May?!

Il n’était de moment plus opportun que celui du poignant rendez-vous entre les anciens détenus libanais des geôles syriennes avec Mme May Chidiac à la LBCI, le 29 juillet 2008. Il était grand temps de reconsidérer à leur juste valeur ces grands oubliés de notre histoire moderne. Il n’était que rationnel de repositionner sur la subjective échelle de...