Chamseddine : « Je m’allierai à des parties dont je partage la vision, et le Courant du futur pourrait être l’une d’elles »

Ibrahim Chamseddine, ministre d’État au Développement administratif, a confirmé hier qu’il serait candidat aux élections législatives de 2009, et qu’il coopérera avec « toute partie dont je partage la vision politique d’un État juste, et le Courant du futur pourrait être l’une de ces parties ». À la question de savoir s’il était capable de créer une « troisième voie chiite », M. Chamseddine, qui répondait aux questions de elnashra.com, a souligné qu’il ne s’agit pas d’un projet de défi mais de communication, avec une fermeté dans les positions. Il a insisté sur le fait que cette troisième voie existait, mais que les deux autres parties, à travers leurs puissants médias, tentaient de montrer les « autres chiites » comme « inexistants ». « C’est irréaliste, parce que cette dualité chiite a fini par reconnaître qu’elle ne représente pas tout le monde, et ma présence aujourd’hui dans le gouvernement en est une preuve », a-t-il ajouté. Toujours au sujet des prochaines élections législatives, l’Option libanaise – présidée par Ahmad el-Assaad – a publié hier une déclaration assez virulente dans laquelle elle appelle l’électeur libanais à ne pas perdre de vue le fait que cette échéance est cruciale, « surtout si les oppositions réussissent à remplacer la majorité ». Qualifiant les futures élections de « bombe », le communiqué constate que « les armes sont la seule et unique source de menaces pour en arriver à un tel bouleversement », ajoutant que le Hezbollah n’a même plus besoin d’utiliser ses armes pour obtenir ce qu’il veut. « La gravité de ces élections législatives, c’est qu’elles décideront du sort du peuple libanais », souligne le texte. À l’électeur, l’Option libanaise recommande « de ne pas s’attarder sur la personne du candidat, mais sur l’axe politique qu’il représente ». Estimant que « l’Iran et la Syrie ne voudront pas pour la société libanaise mieux que ce qu’ils imposent à leurs propres peuples », le mouvement politique affirme que chaque électeur devra, avant de se rendre aux urnes, se poser la question de savoir quel Liban il veut.