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Actualités - CHRONOLOGIE

Rizk pour une « troisième force » chrétienne Sfeir : Le Liban ne pourra pas être fort si chaque communauté cherche à asseoir son État propre

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a souligné hier que le Liban ne pourra pas être un État fort si les communautés qui le composent cherchent à asseoir leurs propres mini-États. Mgr Sfeir s’exprimait devant une délégation de l’ordre des ingénieurs du Liban-Nord, conduite par son président, Joseph Ishac, et venue lui rendre visite à Dimane. « Les Libanais se doivent d’approfondir leur unité et leur solidarité pour être en mesure d’affronter les périls qui menacent leur patrie. Celle-ci ne pourra pas être forte si chaque communauté cherche à asseoir son propre État. Nous avons ici 18 communautés qui doivent continuer à coexister sur une base de dialogue, de compréhension et de primauté de l’intérêt général sur les intérêts particuliers. La logique du dialogue et de l’ouverture doivent prendre le dessus sur celle des factions et de la violence », a-t-il dit. Déplorant les tensions sur le terrain au Liban-Nord, dans la Békaa et au Liban-Sud, il a exprimé l’espoir que l’État sera à même de consolider la sécurité. Par ailleurs, le patriarche Sfeir a reçu l’ancien ministre de la Justice, Charles Rizk. À l’issue de l’entretien, M. Rizk a indiqué avoir examiné deux points avec le prélat. « Le premier point est qu’il ne faut pas attribuer trop d’importance à ce qui se passe au niveau gouvernemental. Les acteurs locaux ne sont pas les vrais acteurs et leurs positions leur sont dictées de l’extérieur », a-t-il affirmé. « Le second point est que la seule échéance locale qui devrait retenir notre attention est celle des prochaines élections législatives », a-t-il ajouté. Pour M. Rizk, il y a à cet égard « une distinction à faire entre ce qui se passe dans les circonscriptions à majorité musulmane et celles à majorité chrétienne : les premières semblent vouloir éviter les conflits électoraux stériles et il faut saluer la sagesse dont font preuve certains leaders dans ces circonscriptions. En revanche, les circonscriptions à majorité chrétienne restent exposées à des luttes fratricides où il n’y aura que des vaincus ». « L’heure est donc venue pour qu’apparaisse une troisième force chrétienne, une force désireuse de rapprocher les deux protagonistes qui occupent encore le devant de la scène, et nous épargne une épreuve nouvelle », a ajouté M. Rizk. « La société chrétienne se caractérise par un très haut niveau culturel, social et économique. L’heure est venue pour qu’elle se dote de la représentation politique qu’elle mérite », a-t-il dit. Également reçu à Dimane, l’ancien député et ministre Khalil Hraoui qui, lui aussi, a minimisé l’importance des discussions autour de la déclaration ministérielle. « Le génie libanais finira bien par trouver la formule rédactionnelle susceptible de satisfaire tout le monde, mais rien ne changera pour autant sur le terrain », a déclaré M. Hraoui. « La seule manière de sortir du conflit libanais est de s’entendre sur quel Liban nous voulons », a-t-il dit, souhaitant que le président de la République pose cette question à la table de dialogue.
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a souligné hier que le Liban ne pourra pas être un État fort si les communautés qui le composent cherchent à asseoir leurs propres mini-États.
Mgr Sfeir s’exprimait devant une délégation de l’ordre des ingénieurs du Liban-Nord, conduite par son président, Joseph Ishac, et venue lui rendre visite à Dimane.
« Les Libanais se...