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Tous les jours, Islamic Relief distribue de l’eau aux habitants du camp

Pour rendre à nouveau possible la vie à Nahr el-Bared, il fallait de l’eau avant tout. C’est la mission d’Islamic Relief qui, depuis le retour du premier réfugié palestinien dans le camp, procède à la distribution quotidienne de l’eau. À son retour dans le camp, chaque habitant a eu droit à deux réservoirs en plastique. Et tous les jours, Islamic Relief procède au remplissage de ces réservoirs. En moyenne, au quotidien 500 mètres cubes d’eau potable sont distribués à Nahr el-Bared, soit 50 litres par personne, indique Khaled Arab, le représentant au Liban d’Islamic Relief. L’organisation a également réhabilité les égouts du nouveau camp. Dans ce cadre, 2 400 mètres de réseau d’égouts ont été restaurés. Régulièrement aussi, elle répand des insecticides dans le camp. Beaucoup de travail dans ce cadre a été effectué à la réouverture du camp de Nahr el-Bared, en septembre dernier, avec la dératisation et la désinfection des zones remises à la disposition de la population par l’armée libanaise. Islamic Relief a également procédé au nettoyage des maisons brûlées au jet. Elles étaient au nombre de 580 habitations. Jusqu’en février dernier, l’organisation a employé 200 personnes, qui ont travaillé notamment dans la réhabilitation du réseau d’égout. Actuellement, comme le volume du travail a diminué, l’organisation emploie 42 personnes. Tous les jours donc, 12 camions distribuent 500 mètres cubes d’eau aux habitants. Et tous les 15 jours, les ouvriers d’Islamic Relief procèdent au nettoyage des réservoirs. Le service de l’aide humanitaire de la Commission européenne a financé dans la phase d’urgence les travaux d’Islamic Relief à hauteur de 312 000 euros. En 2008, l’aide octroyée par la Commission à l’organisme s’élève à 330 000 euros. Bassam el-Achrafi figure parmi les personnes qui ont bénéficié de l’aide d’Islamic Relief, et ce dans le cadre du nettoyage au jet de sa maison brûlée. Il est originaire de Menniyé. Il vit avec ses sept frères et sœurs, ses six enfants et ses 29 neveux dans la nouvelle partie du camp. La famille de Bassam habite des appartements situés dans deux immeubles différents. L’un de ces immeubles a partiellement brûlé. Le jeune homme était ouvrier en bâtiment, il a perdu son matériel durant la guerre. « Je pouvais louer le matériel à un tiers et me faire ainsi quelques sous. Ça faisait pas mal de temps que je ne travaillais plus à cause d’une intervention chirurgicale au cerveau. Avant les événements, mes frères m’aidaient. Maintenant, à cause de la situation, ils ne peuvent plus le faire. Eux non plus ne travaillent plus », explique-t-il. Dans un autre secteur du nouveau camp, la famille Ghoneim, palestinienne de Nahr el-Bared, se remet à vivre. Et pourtant elle a tout perdu durant les événements. Elle a également été aidée dans le cadre du nettoyage au jet et de la dératisation par Islamic Relief. Sourire aux lèvres malgré la fatigue, Tamam Ghoneim raconte que la famille a déménagé à Nahr el-Bared, il y a tout juste un mois. « Mais mon mari et moi avons dormi ici au premier jour du retour en septembre dernier. Notre immeuble a brûlé, nous avons dormi dans les décombres avec les souris, la maison en était pleine. Mais j’étais heureuse de retourner chez moi », dit-elle. « Les premières nuits à Nahr el-Bared, nous les avons passées à la lumière des lanternes. Dans ce secteur, il n’y avait que nous et nos voisins à dormir sur place. Il y avait des serpents, des rats et des souris… mais j’étais contente d’être là, de revenir… peut-être parce que j’ai cru à un moment que je ne pourrais plus jamais revoir ma maison », ajoute-t-elle. Atef, le mari de Tamam, était chauffeur de taxi avant les événements. Sa voiture a brûlé sous la maison. Atef a été à plusieurs reprises victime du mauvais sort ; il était au Koweït quand la première guerre du Golfe a éclaté. Il a été obligé de rentrer au Liban. Si la famille, composée de Atef et Tamam ainsi que de leurs neuf enfants âgés entre 11 et 28 ans, subsiste actuellement, c’est notamment grâce à des fonds envoyés de l’étranger par les frères de Atef. « On peut toujours se débrouiller. Le plus important est de payer la scolarité des enfants », indique Tamam, dont deux fils suivent des études universitaires en Australie. Les autres sont scolarisés dans les écoles et les universités libanaises. « Je suis sûre que la vie sera meilleure une fois que nos enfants termineront leurs études. Tout s’améliorera pour eux et pour nous », indique Tamam. Atef, lui, tient à rester à Nahr el-Bared. « Mes frères sont aux États-Unis. Le Liban est ma deuxième patrie. Je suis né ici, à Nahr el-Bared. C’est ici que j’attendrai mon retour en Palestine. Je veux rentrer chez moi, dans mon village de la Galilée et non ailleurs », martèle-t-il. Tamam et Atef n’arrivent pas jusqu’à présent à comprendre comment la vie a basculé à Nahr el-Bared. Selon eux, ce camp était le plus calme du Liban. Durant la guerre de 2006, Islamic Relief a travaillé dans plusieurs régions du Liban-Sud. En 1998, l’organisation opérait déjà dans les camps palestiniens. Elle avait pris en charge dans ce cadre 1 100 orphelins.
Pour rendre à nouveau possible la vie à Nahr el-Bared, il fallait de l’eau avant tout. C’est la mission d’Islamic Relief qui, depuis le retour du premier réfugié palestinien dans le camp, procède à la distribution quotidienne de l’eau.
À son retour dans le camp, chaque habitant a eu droit à deux réservoirs en plastique. Et tous les jours, Islamic Relief procède au...