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Le centre Kanafani est reconstruit petit à petit

Khawthar Sadeck travaille depuis exactement trente ans au centre culturel Ghassan Kanafani à Nahr el-Bared. Le centre, pourvu d’une maternelle et assurant aux élèves plus âgés un espace où ils peuvent faire leurs devoirs scolaires en étant supervisés par des instituteurs, porte le nom d’un homme de lettres palestinien tué par les Israéliens à Beyrouth en 1972. Khawthar Sadeck est la directrice du centre Kanafani à Nahr el-Bared. Sa maison se trouvait à deux pas du centre. Elle a été détruite. Et aujourd’hui, cette femme effectue tous les jours l’aller-retour Bared-Beddaoui. Elle a rouvert le centre dès le retour des premiers réfugiés à Nahr el-Bared. « J’ai été choquée quand je suis rentrée au camp, quand j’ai vu le centre », dit-elle, montrant ce qui reste d’un bâtiment moderne construit sur trois étages pour le bien-être des enfants. Elle montre des salles vides, dont certaines, notamment au sous-sol, ont été brûlées : un auditorium, une salle de danse, une bibliothèque, une salle de jeux… « Le centre Kanafani a été mis en place à Nahr el-Bared en 1978. Nous étions dans le vieux camp. C’est en 1999 que nous avons construit les nouveaux locaux. Ici, c’était un paradis pour les enfants, dit-elle. Avec le déplacement, j’ai essayé d’ouvrir à Beddaoui, mais les familles qui sont retournées à Nahr el-Bared m’ont demandé de rouvrir le centre. » Pour Khawthar, psychologiquement, l’affaire n’était pas facile. Il fallait repartir à zéro, reconstruire, repeindre, remeubler... Pour cela, le service de l’aide humanitaire de la Commission européenne l’aide par le biais de Save the Chidren – Suède avec la somme de 18 900 dollars. Khawthar réussit à rouvrir la maternelle. Elle remet également sur pied les devoirs assistés. Actuellement, le centre travaille, comme les écoles palestiniennes, avec des horaires les avant-midi et les après-midi, et cela pour accueillir le plus grand nombre possible d’enfants. Ils sont aujourd’hui au nombre de 225 à fréquenter quotidiennement le centre. Depuis qu’il a rouvert ses portes, le centre est en train de privilégier les activités qui aident les enfants à surmonter leur peur. Il est aidé dans ce cadre par Save the Children – Suède qui est financée pour mettre en pratique ses projets à Nahr el-Bared par le service de l’aide humanitaire de la Commission européenne, ainsi que par l’agence de coopération pour le développement international de Suède (SIDA). Zara Sejberg de Save the Children – Suède fait régulièrement le tour des centres pour enfants et des écoles de Nahr el-Bared. L’association a mis en place divers programmes dont un psychosocial consiste à aider les enfants et leurs parents à surmonter les traumatismes de la guerre. Dans ce cadre, l’association travaille avec quatre ONG locales. Save the Children a été présente dès le début des événements à Beddaoui. L’association a ensuite suivi les enfants qui sont rentrés avec leurs parents à Nahr el-Bared. Elle a instauré un réseau, avec ses partenaires locaux, ayant pour but de protéger les droits des enfants, alors qu’ils étaient logés dans de très mauvaises conditions. Save the Chlidren œuvre également pour la réconciliation entre les réfugiés palestiniens et leurs voisins libanais. Ainsi, dans un premier temps, une exposition de photos prises par des enfants de Nahr el-Bared se tiendra dans une école de Tripoli. À l’initiative de l’association internationale, des activités conjointes se tiendront entre des ONG palestiniennes et libanaises. Le service de l’aide humanitaire de la Commission européenne a octroyé en 2007, près de 144 000 euros à Save the Children. La somme s’élève à 390 000 euros pour 2008. Les fonds sont utilisés pour les projets psychosociaux qui aident les enfants à oublier la guerre et à gérer leur peur.
Khawthar Sadeck travaille depuis exactement trente ans au centre culturel Ghassan Kanafani à Nahr el-Bared. Le centre, pourvu d’une maternelle et assurant aux élèves plus âgés un espace où ils peuvent faire leurs devoirs scolaires en étant supervisés par des instituteurs, porte le nom d’un homme de lettres palestinien tué par les Israéliens à Beyrouth en 1972.
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