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Actualités

Quand l’université place ses étudiants

L’Université américaine de Beyrouth (AUB) est la première université du pays à mettre en place un service de carrières et de placement. Officiellement lancé en 2003, ce service organisait déjà, depuis l’année 1993, une foire annuelle de l’emploi pour mettre en contact étudiants et chefs d’entreprises, et faciliter l’embauche des diplômés. Aujourd’hui, non seulement ce bureau aide les étudiants à choisir leurs cours, à obtenir des bourses ou à se faire inscrire dans des universités à l’étranger pour poursuivre des spécialisations, mais il fonctionne comme un véritable bureau de placement, de même qu’il assure des stages aux étudiants au Liban ou à l’étranger. «?Nous recevons des offres d’emploi de la part d’entreprises locales ou multinationales que nous transmettons à nos étudiants?», explique Mariam Ghandour, directrice du Career and Placement Services à l’AUB. Ce bureau reçoit plus de 1?700 offres d’emploi chaque année pour le Liban et l’étranger, davantage que le nombre annuel de diplômés de l’AUB, qui s’élève à environ 1?500 diplômés. «?Nous organisons des réunions de recrutement, durant lesquelles nous mettons en contact les diplômés et les représentants d’entreprises. Nous mettons par ailleurs en place des ateliers de travail au sein du campus durant lesquels les entreprises font passer des tests et des entrevues aux diplômés en vue du recrutement?», indique-t-elle. Mme Ghandour évoque aussi la foire annuelle de l’emploi qui se déroule en mai et à laquelle participent plus de 250 entreprises. Elle ajoute que des personnalités sont régulièrement invitées au campus pour s’adresser aux étudiants et leur donner des conseils sur la façon de bâtir leur carrière. Et de préciser que les relations tissées entre l’université et les entreprises permettent aux diplômés d’être rapidement embauchés, souvent même avant d’obtenir leurs diplômes. Mariam Ghandour note, par ailleurs, que ce bureau est à la disposition des étudiants pour leur apprendre à rédiger des lettres de motivation, des CV et des lettres de remerciement, pour leur expliquer aussi comment se comporter lors d’une entrevue, quels sujets aborder et comment négocier le salaire. Concernant le marché libanais du travail, Mme Ghandour constate que «?les opportunités ne sont pas suffisantes, car les entreprises ont réduit leurs activités et le nombre de leurs employés?». Quant aux multinationales, nombre d’entre elles ont transféré leurs locaux vers l’étranger à cause de la crise politique. «?Ce qui pousse de nombreux étudiants à s’expatrier pour travailler, dans le Golfe ou ailleurs, car ils visent généralement les multinationales?», précise-t-elle. Et de souligner que ces entreprises sont très appréciées des étudiants, car elles offrent des opportunités de carrière, présentent des programmes de formation et proposent d’intéressantes conditions de travail, notamment des salaires deux à trois fois supérieurs aux salaires locaux. Mme Ghandour tient toutefois à préciser que le secteur bancaire local recrute beaucoup de diplômés en économie, en finances, ou en comptabilité. Il est évident que «?certaines formations ont plus la cote que d’autres dans le marché du travail. Avant même d’avoir obtenu leurs diplômes, les ingénieurs civils ont tous été recrutés, alors que les diplômés en philosophie ou en sociologie font face au chômage?», observe Mme Ghandour. «?Mais, ajoute-t-elle, j’essaie de changer les mentalités des entreprises et de mettre en valeur les capacités de ces étudiants.?»
L’Université américaine de Beyrouth (AUB) est la première université du pays à mettre en place un service de carrières et de placement. Officiellement lancé en 2003, ce service organisait déjà, depuis l’année 1993, une foire annuelle de l’emploi pour mettre en contact étudiants et chefs d’entreprises, et faciliter l’embauche des diplômés.
Aujourd’hui, non...