EXPOSITION - Jusqu’au 31 août, au Louvre des antiquaires «?Calligraphies d’Orient?» au croisement d’hier et d’aujourd’hui

Entre peinture et écriture, Orient et Occident, l’exposition «?Calligraphies d’Orient?», qui se déroule au Louvre des antiquaires jusqu’au 31 août, met en avant le travail d’une dizaine d’artistes peintres, poètes et plasticiens contemporains, originaires du Moyen-Orient dont Hussein Madi du Liban, qui n’est plus à présenter au public averti. Madi est tour à tour dessinateur, peintre, sculpteur, graveur, graphiste, illustrateur, céramiste et mosaïste. La diversité de ses talents trouve ses racines dans sa culture bipolaire, entre Orient et Occident, qu’exprime le tracé rigoureux de son dessin. Pour Brahim Alaoui, commissaire de l’exposition, celle-ci s’inscrit dans un double héritage?: celui de la calligraphie arabe et celui de la peinture européenne, où «?l’écrit se donne à voir tandis que le peint se donne à lire?». Explorant la tradition calligraphique, ces artistes en dégagent les aptitudes esthétiques jusqu’à les déployer dans l’espace pictural. En mêlant peinture de tradition européenne et calligraphie arabe, ils font surgir de cette fascination réciproque une esthétique de métissage. Le Louvre des antiquaires devient, jusqu’au 31 août, point de rencontre entre Orient et Occident. À travers la peinture écrite et les sculptures, les artistes qu’il présente expriment une esthétique de métissage qui rejoint certaines des préoccupations vibrantes de l’art actuel.