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Actualités - REPORTAGE

Associations - Journée portes ouvertes pour présenter les activités des colonies de vacances L’AFEL accueille tous ses amis demain à Jouar el-Bouachek

Dès 11 heures, le samedi 26 juillet, les enfants de l’AFEL (Foyer de l’enfant libanais) accueilleront les amis de l’association à l’internat de Jouar el-Bouachek, au Kesrouan. Ils leur présenteront un spectacle préparé durant leur colonie. Cette année, l’AFEL accueille 265 enfants dans ces colonies d’été. L’association organise cette année quatre colonies. Au mois de juillet, deux se tiennent à l’internat de Jouar el-Bouachek et à Ghosta. Elles regroupent 130 enfants. Une troisième colonie a lieu au day camp du centre de rattrapage scolaire de Bourj Hammoud. Elle est destinée à 85 enfants. En août, une colonie sera également prévue. Elle regroupera 50 enfants. L’AFEL, fondée en 1976, au début de la guerre du Liban, a choisi, cette année, pour ses colonies de vacances le thème «?Vivons ensemble dans la paix et le respect de l’autre?». La présidente de l’association, Simone Wardé, indique que ce thème a été retenu à cause des dissensions politiques qui divisent la population. Elle souligne dans ce cadre que l’atmosphère qui sévit dans le pays influe sur les enfants. Selon elle, il faut que ces derniers apprennent que jamais les idées des autres ne doivent être une cause de conflit. Cette paix, dit-elle, doit être dynamique. Mme Wardé indique également que jamais autant de personnes ont voulu envoyer leurs enfants à la colonie d’été. C’est que normalement, les familles préfèrent que leurs enfants restent avec eux durant les vacances. «?Auparavant, nous n’avions jamais refusé des enfants pour les colonies. Actuellement, nous refusons des demandes presque tous les jours?», dit-elle. Elle explique que «?si les parents veulent à ce point inscrire leurs enfants aux colonies d’été de l’AFEL, c’est parce qu’ils n’ont plus de quoi les nourrir. C’est comme s’ils nous disaient “s’il vous plaît, donnez-leur à manger”?». La présidente de l’Afel n’a jamais vu autant de misère et de pauvreté. Elle indique que même au centre d’externat à Sin el-Fil, où tous les jours des repas chauds sont servis aux enfants après l’école, les parents demandent que l’on donne à leurs enfants une gamelle à emporter à la maison. Également présidente de l’association la Flamme qui a une garderie à Beyrouth, elle indique que le nombre d’enfants inscrits a atteint cette année un record. «?Les gens n’ont plus de quoi donner à manger à leurs enfants, c’est pour cela qu’ils les envoient à notre garderie (gratuite) ou encore aux colonies d’été?», souligne Mme Wardé. La faim n’est pas l’unique facette de la misère?; beaucoup de personnes qui frappent à la porte de l’association n’ont pas de quoi payer les médicaments. «?On peut trouver des médecins qui dispensent des soins gratuitement, mais il est quasi impossible de trouver des médicaments gratuits?», dit-elle. L’AFEL donne donc des caisses alimentaires et tente dans la mesure du possible d’assurer des médicaments aux enfants et à leurs familles. Une demande de plus en plus pressante La pauvreté des familles suivies par l’AFEL est souvent une conséquence du chômage, des problèmes sociaux et des maladies psychiques et physiques. La dégradation des situations économiques et sociales des familles induit une série de problèmes, notamment le manque d’alimentation régulière et des soins sociaux, un accroissement des problèmes sociaux, l’abandon des enfants à eux-mêmes, et l’exposition des enfants aux dangers de la rue (la pédophilie, la drogue et la délinquance). Par ailleurs, la situation de misère et la crise qui touchent le pays ont influé sur les projets de l’AFEL. Ainsi, l’association qui comptait ouvrir le centre Soleil à Sin el-Fil pour développer ses activités, notamment ses cours de rattrapage scolaire destinés aux enfants qui ont un retard scolaire ou un léger retard mental, a mis son projet en veilleuse pour pouvoir parer au plus urgent et aider les personnes dans la misère. «?On ne peut pas dire à quelqu’un qui a faim que nous ne pouvons pas l’aider parce que nous sommes en train de construire le centre Soleil, parce que nous avons besoin d’acheter des sacs de ciments?», s’indigne Mme Wardé. Face à la demande de plus en plus pressante des familles dans le besoin, notamment sur le plan alimentaire, l’AFEL a fait le tour des grossistes de produits alimentaires afin qu’elle puisse avoir des réductions sur des denrées de base, le sucre par exemple, indique Mme Wardé. C’est que mis à part les colis qu’elle distribue, l’AFEL assure des plats chauds quotidiens aux enfants qu’elle prend en charge dans ses divers centres. Cette année, le budget des quatre colonies qui regroupent 265 enfants et dont chacune est étalée sur trois semaines s’élève à 46?000 dollars. Ces enfants sont encadrés par 50 personnes. L’AFEL organise depuis 28 ans des colonies de vacances aux enfants et aux jeunes âgés entre cinq et quinze ans. Ces enfants, issus pour la plupart des quartiers défavorisés de Sin el-Fil, Nabaa et Bourj Hammoud, présentent les caractéristiques suivantes?: plus de 95?% des enfants de l’AFEL vivent dans des quartiers défavorisés à haut risque de délinquance, 50?% vivent avec des parents violents, 30?% manquent de soins et d’alimentation régulière, 20?% sont abandonnés à eux-mêmes devant assumer la garde d’autres enfants, 40?% présentent des difficultés scolaires, 30?% ont des difficultés et des souffrances psychoaffectives. Tout au long de l’année, l’Association du foyer de l’enfant libanais s’occupe de 500 enfants issus de 220 familles. Le développement culturel de l’enfant L’AFEL a pour objectif d’assurer le développement culturel de l’enfant défavorisé ainsi que sa formation professionnelle en contribuant aux frais d’études scolaires ou techniques. L’AFEL aide la famille de l’enfant à s’assumer par une meilleure réintégration sociale et œuvre à rendre son milieu apte à son épanouissement. Pour venir en aide aux enfants défavorisés, l’AFEL opère dans plusieurs centres?: l’internat de Jouar el-Bouachek, qui accueille des enfants en danger moral, physique ou psychique?; l’externat de Sin el-Fil qui assure aux enfants à risque de délinquance un cadre, une écoute et un encadrement sécurisants et stimulants, le rattrapage scolaire destiné aux enfants qui ont un retard scolaire ou un léger retard mental?; ce centre leur permet de dépasser ces retards, d’acquérir les rudiments de lecture, d’écriture et toute autre connaissance nécessaire à leur insertion sociale. L’AFEL assure également un service d’aide en famille et divers programmes sociaux. Ce samedi, les enfants de l’association et leurs familles seront présents à l’internat de Jouar el-Bouachek pour une journée portes ouvertes, comme chaque été. La journée sera entamée à 11 heures par une messe. Un spectacle préparé par les enfants des colonies et leurs moniteurs suivra. Le déjeuner est prévu à 13 heures, il sera suivi par de l’animation et des jeux. Une visite du centre figure également au programme. Le budget annuel de l’AFEL atteint 650?000 dollars. Pour pouvoir aider les enfants miséreux à avoir un meilleur avenir, l’association a besoin de votre aide. Elle a besoin de volontaires, et elle aussi besoin de fonds. Pour vos dons, au Liban?: BNPI, Achrafieh, compte numéro 128?249?00186, BEMO, Dora, compte numéro 03?00?366?002194. En France, BEMO, 49 avenue de l’Iéna, Paris XVI, compte numéro 2201?000?009?700?97. Pour plus d’informations, contacter les numéros suivants?: 01-485066 et 03-823215. Patricia KHODER
Dès 11 heures, le samedi 26 juillet, les enfants de l’AFEL (Foyer de l’enfant libanais) accueilleront les amis de l’association à l’internat de Jouar el-Bouachek, au Kesrouan. Ils leur présenteront un spectacle préparé durant leur colonie. Cette année, l’AFEL accueille 265 enfants dans ces colonies d’été.
L’association organise cette année quatre colonies. Au...