À six jours de l’arrivée à Paris, tout reste possible pour six coureurs regroupés en moins de 50 secondes dans ce Tour qui a repris ses forces hier en Italie. Qu’ils soient...
Actualités - CHRONOLOGIE
Cyclisme - Jour de repos hier au Tour de France L’attaque au programme des Alpes
le 22 juillet 2008 à 00h00
L’équipe CSC doit attaquer pour gagner le Tour de France dont l’un de ses coureurs, le Luxembourgeois Frank Schleck, portait le maillot jaune hier à Cuneo avant les deux grandes étapes alpestres.
À six jours de l’arrivée à Paris, tout reste possible pour six coureurs regroupés en moins de 50 secondes dans ce Tour qui a repris ses forces hier en Italie. Qu’ils soient favoris de première ligne (Evans, Menchov), prétendants sérieux (Sastre, F. Schleck) ou outsiders ambitieux (Kohl, Vande Velde), les candidats à la victoire finale s’apprêtent à abattre leurs cartes dans les trois rendez-vous majeurs qui se profilent.
Après l’arrivée à Jausiers, par la Lombarde et la Bonette, il restera encore l’étape de l’Alpe-d’Huez, par le Galibier et la Croix-de-Fer (mercredi), puis le contre-la-montre de Saint-Amand-Montrond sur 53 kilomètres (samedi).
Pour Alain Gallopin, qui a dirigé pendant plusieurs saisons l’équipe CSC avant de devenir le responsable d’Astana (absent du Tour 2008), la course va se faire en fonction du groupe danois, le seul à compter deux coureurs en tête de la course avec Carlos Sastre (4e en 2006 et 2007) et Frank Schleck.
Quelle est la meilleure
chance pour CSC ?
« Carlos peut gagner le Tour », estime son ancien directeur sportif. « Il a montré ces dernières années qu’il finissait fort, qu’il était bien dans la troisième semaine. »
Autre atout pour l’Espagnol (6e), actuellement distancé de 49 secondes au classement général, il se montre plus performant que Schleck dans les contre-la-montre.
Sur les 53 kilomètres du dernier chrono, il pourrait limiter la casse à 1 min 30 sec ou 2 minutes par rapport à Evans et Menchov, selon l’estimation d’Alain Gallopin.
« Ça se jouera à l’Alpe-d’Huez », prévoit-il. « C’est là que se fera la différence. Reste à voir quelle sera la tactique de CSC ce jour-là. »
Evans est-il usé ?
« Il a vu ce que coûtait le port du maillot jaune, un poids incomparable », remarque Gallopin. « Le fait de l’avoir perdu peut lui redonner un peu de sérénité. J’ai été surpris de le voir réagir à une accélération de Frank Schleck dans le final de l’étape de Digne-les-Bains alors que les équipes des sprinteurs étaient là. C’était faire un effort supplémentaire. »
Troisième à 8 secondes à peine du leader, l’Australien de l’équipe Silence occupe une position d’attente idéale. « C’est une très bonne situation », jauge le technicien français, convaincu qu’Evans a commis une erreur en prenant pour 1 seconde le maillot jaune à Hautacam : « Mais c’est tellement important de le porter... »
Si le deuxième du Tour 2007 a plafonné dans la montée de Prato Nevoso, le léger recul ne comporterait pas d’éléments inquiétants selon Gallopin : « Il a plutôt sauvé la mise. Il a besoin de la répétition d’efforts. À Prato Nevoso, c’était plutôt une course de côte. »
Quel est le premier favori ?
« Menchov reste mon favori », annonce le directeur sportif d’Alberto Contador tout en soulignant que le Russe de Rabobank, 4e à 38 secondes, paye la faute commise sur la route de Nantes. « Il n’a pas l’habitude de courir devant. Il préfère être en retrait, ce qui lui permet d’économiser de l’énergie. Mais ça lui a fait perdre du temps. »
Le Tour pourrait en effet se jouer à coups de secondes comme l’an dernier (23 sec entre Contador et Evans). « Personne ne domine, constate Gallopin. C’était déjà le cas l’an dernier. Quand on gagne de 23 secondes, on ne peut pas parler de domination... »
Pour lui, Evans et Menchov se situent peu ou prou sur la même ligne (« ça se jouera sur la fraîcheur ») dans la perspective du contre-la-montre : « Il vaudrait mieux pour lui que Menchov reprenne du temps à Evans auparavant. Dans Prato Nevoso, il était parti au bon moment. Sans sa chute, il aurait pu faire la différence. »
Kohl et Vande Velde peuvent-ils tenir ?
L’Autrichien de Gerolsteiner (2e à 7 sec) et l’Américain de Garmin (5e à 39 sec) sont les deux surprises du Tour après les deux premières semaines. « Mais le secret d’un grand tour, c’est la troisième semaine », observe Gallopin qui salue toutefois en Bernhard Kohl (26 ans) « un bon grimpeur ».
Pour avoir dirigé Van de Velde (32 ans) par le passé, il note que l’ex-coéquipier de Lance Armstrong se trouve « pour la première fois de sa carrière en position de leader » d’équipe.
« Jusqu’à présent, il devait toujours rouler dans la plaine et travailler pour les autres. Cette année, il a fait le Giro sans grosse pression (52e), comme un bon entraînement. Mais il faut voir comment il va passer les Alpes. »
L’équipe CSC doit attaquer pour gagner le Tour de France dont l’un de ses coureurs, le Luxembourgeois Frank Schleck, portait le maillot jaune hier à Cuneo avant les deux grandes étapes alpestres.
À six jours de l’arrivée à Paris, tout reste possible pour six coureurs regroupés en moins de 50 secondes dans ce Tour qui a repris ses forces hier en Italie. Qu’ils soient...
À six jours de l’arrivée à Paris, tout reste possible pour six coureurs regroupés en moins de 50 secondes dans ce Tour qui a repris ses forces hier en Italie. Qu’ils soient...
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