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Actualités - CHRONOLOGIE

Cyclisme - Jour de repos hier au Tour de France L’attaque au programme des Alpes

L’équipe CSC doit attaquer pour gagner le Tour de France dont l’un de ses coureurs, le Luxembourgeois Frank Schleck, portait le maillot jaune hier à Cuneo avant les deux grandes étapes alpestres. À six jours de l’arrivée à Paris, tout reste possible pour six coureurs regroupés en moins de 50 secondes dans ce Tour qui a repris ses forces hier en Italie. Qu’ils soient favoris de première ligne (Evans, Menchov), prétendants sérieux (Sastre, F. Schleck) ou outsiders ambitieux (Kohl, Vande Velde), les candidats à la victoire finale s’apprêtent à abattre leurs cartes dans les trois rendez-vous majeurs qui se profilent. Après l’arrivée à Jausiers, par la Lombarde et la Bonette, il restera encore l’étape de l’Alpe-d’Huez, par le Galibier et la Croix-de-Fer (mercredi), puis le contre-la-montre de Saint-Amand-Montrond sur 53 kilomètres (samedi). Pour Alain Gallopin, qui a dirigé pendant plusieurs saisons l’équipe CSC avant de devenir le responsable d’Astana (absent du Tour 2008), la course va se faire en fonction du groupe danois, le seul à compter deux coureurs en tête de la course avec Carlos Sastre (4e en 2006 et 2007) et Frank Schleck. Quelle est la meilleure chance pour CSC ? « Carlos peut gagner le Tour », estime son ancien directeur sportif. « Il a montré ces dernières années qu’il finissait fort, qu’il était bien dans la troisième semaine. » Autre atout pour l’Espagnol (6e), actuellement distancé de 49 secondes au classement général, il se montre plus performant que Schleck dans les contre-la-montre. Sur les 53 kilomètres du dernier chrono, il pourrait limiter la casse à 1 min 30 sec ou 2 minutes par rapport à Evans et Menchov, selon l’estimation d’Alain Gallopin. « Ça se jouera à l’Alpe-d’Huez », prévoit-il. « C’est là que se fera la différence. Reste à voir quelle sera la tactique de CSC ce jour-là. » Evans est-il usé ? « Il a vu ce que coûtait le port du maillot jaune, un poids incomparable », remarque Gallopin. « Le fait de l’avoir perdu peut lui redonner un peu de sérénité. J’ai été surpris de le voir réagir à une accélération de Frank Schleck dans le final de l’étape de Digne-les-Bains alors que les équipes des sprinteurs étaient là. C’était faire un effort supplémentaire. » Troisième à 8 secondes à peine du leader, l’Australien de l’équipe Silence occupe une position d’attente idéale. « C’est une très bonne situation », jauge le technicien français, convaincu qu’Evans a commis une erreur en prenant pour 1 seconde le maillot jaune à Hautacam : « Mais c’est tellement important de le porter... » Si le deuxième du Tour 2007 a plafonné dans la montée de Prato Nevoso, le léger recul ne comporterait pas d’éléments inquiétants selon Gallopin : « Il a plutôt sauvé la mise. Il a besoin de la répétition d’efforts. À Prato Nevoso, c’était plutôt une course de côte. » Quel est le premier favori ? « Menchov reste mon favori », annonce le directeur sportif d’Alberto Contador tout en soulignant que le Russe de Rabobank, 4e à 38 secondes, paye la faute commise sur la route de Nantes. « Il n’a pas l’habitude de courir devant. Il préfère être en retrait, ce qui lui permet d’économiser de l’énergie. Mais ça lui a fait perdre du temps. » Le Tour pourrait en effet se jouer à coups de secondes comme l’an dernier (23 sec entre Contador et Evans). « Personne ne domine, constate Gallopin. C’était déjà le cas l’an dernier. Quand on gagne de 23 secondes, on ne peut pas parler de domination... » Pour lui, Evans et Menchov se situent peu ou prou sur la même ligne (« ça se jouera sur la fraîcheur ») dans la perspective du contre-la-montre : « Il vaudrait mieux pour lui que Menchov reprenne du temps à Evans auparavant. Dans Prato Nevoso, il était parti au bon moment. Sans sa chute, il aurait pu faire la différence. » Kohl et Vande Velde peuvent-ils tenir ? L’Autrichien de Gerolsteiner (2e à 7 sec) et l’Américain de Garmin (5e à 39 sec) sont les deux surprises du Tour après les deux premières semaines. « Mais le secret d’un grand tour, c’est la troisième semaine », observe Gallopin qui salue toutefois en Bernhard Kohl (26 ans) « un bon grimpeur ». Pour avoir dirigé Van de Velde (32 ans) par le passé, il note que l’ex-coéquipier de Lance Armstrong se trouve « pour la première fois de sa carrière en position de leader » d’équipe. « Jusqu’à présent, il devait toujours rouler dans la plaine et travailler pour les autres. Cette année, il a fait le Giro sans grosse pression (52e), comme un bon entraînement. Mais il faut voir comment il va passer les Alpes. »
L’équipe CSC doit attaquer pour gagner le Tour de France dont l’un de ses coureurs, le Luxembourgeois Frank Schleck, portait le maillot jaune hier à Cuneo avant les deux grandes étapes alpestres.
À six jours de l’arrivée à Paris, tout reste possible pour six coureurs regroupés en moins de 50 secondes dans ce Tour qui a repris ses forces hier en Italie. Qu’ils soient...