FESTIVAL DU RIRE - Vendredi 25 juillet, à l’École publique de Hammana Smaïn, en toutes lettres et blagues

« Le rire est le propre de l’homme, je serai son gant de toilette. » Telle est la devise de Smaïn, qui sera au Liban le vendredi 25 juillet. «?Sur scène, je lave la douleur des autres et ma propre douleur par le rire qui est un don du ciel extraordinaire », dit-il. Un don qu’il partagera avec le public au Festival du rire de Hammana, qui se tient dans la municipalité de la ville du 24 au 27 juillet. Smaïn est un des premiers humoristes à puiser son répertoire dans la réalité sociale de sa génération. Né de père et de mère inconnus, et élevé dans un orphelinat catholique jusqu’en 1960, c’est à deux ans que le petit Smaïn est adopté par une famille d’origine maghrébine et quitte son Algérie natale pour vivre en France. Après le décès de ses parents adoptifs, il arrête ses études et enchaîne les petits boulots. Fan de Jerry Lewis, Buster Keaton et Laurel et Hardy, le jeune débute sa carrière à 22 ans en faisant la tournée des cabarets parisiens. C’est alors que Philippe Bouvard est séduit par la verve de cet admirateur de Verlaine et Rimbaud. Il lui offre une place, en 1983, dans son Petit Théâtre. Là, il rencontre Bernard Campan, Didier Bourdon, Pascal Légitimus (qui formeront plus tard le trio des «?Inconnus?») et Seymour Russel. Ensemble, ils forment «?Les Cinq?», mais l’association sera de courte durée. Ne jamais s’arrêter… Sa carrière est lancée sur la scène du café-théâtre Le Tintamarre en 1986 et son premier one-man-show, A Star is Beur, connaît un véritable succès. Il devient une valeur montante parmi les comiques avec des spectacles comme T’en veux ? (1989) et reçoit même un Molière pour Comme ça se prononce en 1996. Quelques crochets par le cinéma et des flirts avec la production et l’écriture sont autant de preuves que Smaïn fait partie de ces hommes qui ne se contentent pas de ce qu’ils ont et veulent toujours faire plus. En 2005, il retrouve les planches qui l’ont révélé, et son spectacle Rebelote est un nouveau succès. Son rôle dans le téléfilm Harkis, diffusé sur France 2, en octobre 2006, le révèle en tant qu’acteur confirmé. «?Ce qui compte aujourd’hui, c’est l’apparence. Quand tu ne parais pas, tu disparais?», a-t-il dit un jour dans son extrait du spectacle Smaïn au Casino de Paris. Aujourd’hui, celui qu’on a prénommé l’humoriste aux baskets rouges vient de fêter ses 20 ans de carrière.?«?On ne pourrait parler de grand retour puisqu’il n’est jamais parti.?»