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Actualités - OPINION

Le dilemme des jeunes

Rester ou quitter?: le sujet reste d’actualité quoi qu’on en dise. Cette question que les jeunes se posent les place face à un dilemme tel qu’ils hésitent souvent à trancher. Rester signifierait garder une vie plus ou moins convenable proche de sa famille et de ses habitudes amicales, mais aussi avec un salaire souvent bien en deçà de leurs compétences et de leur savoir quand ils ne travaillent littéralement pas dans leur domaine et qu’on leur attribue une fonction à laquelle ils ne se seraient même pas attendus. Quitter serait se plier à d’autres convenances, parfois hostiles à leur vie bien mesurée, se confronter à de nouvelles connaissances, bâtir un univers nouveau et souffrir loin d’un univers familial mais, au final, aboutir à un salaire plus que convenable et largement supérieur à leurs attentes, et sans doute à un respect dans un environnement professionnel qui ne nie pas ses compétences au profit de la productivité ou, du moins, un environnement qui rend proportionnels productivité, salaire et avancement, ce qui n’est souvent pas le cas dans la plupart des entreprises libanaises. Alors, baisser les bras ou agir?? Actuellement, face à la crise de l’embauche, un sentiment nouveau se fait jour : le travail n’est plus un chemin sûr vers le succès ou du moins vers une vie un tant soit peu confortable, surtout dans un monde en perpétuelle évolution où la cherté de vie est en train d’atteindre des sommets. Évidemment, il y a ceux qui reviennent et qui continuent à croire que travailler au Liban est leur objectif ultime parce qu’ils aiment leur pays. D’autres reviennent dans l’intention de se marier. Mais notre société tend de plus en plus à s’occidentaliser (ce qui n’est pas pour déplaire à certains), oubliant parfois les valeurs de base qui ont fait et qui continuent à faire le charme de l’Orient. Certaines mères, la mort dans l’âme, évoquent même la possibilité d’envoyer leur enfant à l’étranger dès le baccalauréat. L’avenir reste marqué d’incertitude pour une jeunesse désorientée qui tente de trouver sa voie avant de se résigner au départ. Quitter pour n’importe où, même quitter pour quitter, en sacrifiant une vie souvent agréable, mais à laquelle il manque quelque chose, cette chose qui va tout changer. Croire à un avenir improbable, c’est à cela que les jeunes sont réduits. Ne plus croire à rien et se morfondre parfois dans la médiocrité est souvent la pire des solutions. La majorité des jeunes vit ce cruel dilemme. Y aura-t-il encore des cerveaux au Liban?? Où allons-nous?? Jean-Paul MOUBARAK
Rester ou quitter?: le sujet reste d’actualité quoi qu’on en dise. Cette question que les jeunes se posent les place face à un dilemme tel qu’ils hésitent souvent à trancher. Rester signifierait garder une vie plus ou moins convenable proche de sa famille et de ses habitudes amicales, mais aussi avec un salaire souvent bien en deçà de leurs compétences et de leur savoir...