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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël paiera directement le prix d’une guerre contre l’Iran, avertit le président syrien Craignant la « polémique », Assad n’a pas serré la main d’Olmert

Le président syrien Bachar el-Assad a expliqué qu’il n’avait pas souhaité serrer la main du chef de gouvernement israélien Ehud Olmert, croisé dimanche à Paris lors du sommet de l’Union pour la Méditerranée, car il craignait une polémique stérile à ses yeux. « Suite à l’échec du processus de paix, nous devons chercher des résultats concrets, et non pas une symbolique qui sera bien sûr très applaudie, mais également au centre d’une polémique entre ceux qui approuvent et ceux qui désapprouvent », a-t-il dit sur France Inter. « En Syrie, notre point de vue est d’être réaliste, pragmatique. Nous échangeons pour récupérer nos territoires, ce qui reste l’essence même du processus de paix », a-t-il ajouté. La Syrie et Israël négocient actuellement par l’intermédiaire de la Turquie sur le problème du Golan syrien, occupé depuis 1967 par l’État hébreu. « Le Premier ministre israélien et moi-même, nous ne sommes pas les techniciens qui connaissent le dossier et sont en mesure de discuter des points techniques. Cette symbolique que vous évoquez peut être très bonne une fois que nous serons parvenus à un accord de paix », a dit Bachar el-Assad. « Les négociations indirectes vont continuer aussi longtemps qu’il n’y a pas de partenaire américain. Assad ne fera pas, à ce point, de geste de bonne volonté envers le Premier ministre israélien, même pas lui serrer la main, car il n’y a aucune raison de faire un tel geste envers un Premier ministre si faible », a déclaré un responsable syrien au quotidien israélien Haaretz. « La Syrie s’inquiète du fait qu’un tel geste serait utilisé par Olmert pour se renforcer sur la scène politique locale et pas pour progresser dans le cadre d’un processus de paix avec la Syrie », a-t-il ajouté. Le président syrien a par ailleurs mis en garde contre les conséquences d’une guerre contre l’Iran. Une telle guerre entraînerait une attaque de Téhéran contre Israël et aurait des conséquences néfastes dans le monde entier, a déclaré hier M. Assad, avant d’ajouter : « Israël va payer directement le prix de cette guerre, l’Iran l’a dit. » « Le problème n’est pas l’action et la réaction, le problème est que quand on commence une action au Proche-Orient, on ne peut pas gérer les réactions qui peuvent s’étendre sur des années, voire des décennies », a ajouté le président syrien. Il a également répété sa position sur le nucléaire iranien, qu’il est impossible selon lui d’interdire s’il se limite à la technologie civile et qui ne relève pas à ses yeux du Conseil de sécurité de l’ONU, mais de l’AIEA et d’autres dispositifs. « Suite à la demande du président Sarkozy, nous allons discuter avec nos amis iraniens pour entrer dans le vif du sujet dans les détails, c’est la première fois qu’on nous demande de jouer un rôle, avant on nous demandait simplement de donner notre avis », a-t-il précisé. La Syrie s’est félicitée hier du succès de la visite de son président à Paris et de son rôle désormais reconnu d’acteur indispensable dans la recherche de la paix au Proche-Orient. Pour le quotidien officiel syrien as-Saoura, « c’est une reconnaissance du rôle de la Syrie dans la région, de l’utilité de ce rôle pour la communauté internationale. Pour sortir la région de l’impasse, il a fallu chercher la Syrie ». Le journal du parti au pouvoir, al-Baas, a qualifié M. Assad de « vedette » du sommet de l’UPM.
Le président syrien Bachar el-Assad a expliqué qu’il n’avait pas souhaité serrer la main du chef de gouvernement israélien Ehud Olmert, croisé dimanche à Paris lors du sommet de l’Union pour la Méditerranée, car il craignait une polémique stérile à ses yeux. « Suite à l’échec du processus de paix, nous devons chercher des résultats concrets, et non pas une...