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Actualités - CHRONOLOGIE

L’île hindouiste rend hommage aujourd’hui à Tjokorda Gde Agung Suyasa, ancien chef de la famille royale d’Ubud Bali se prépare à une crémation royale exceptionnelle

L’île hindouiste de Bali se prépare à vivre aujourd’hui une crémation royale, un événement exceptionnel à la fois par sa pompe et sa rareté. Les organisateurs attendent 300 000 personnes dans la ville d’Ubud, foyer des arts et traditions de «?l’île des dieux?» où règne le système de castes. Depuis 1967, Bali n’a connu que deux crémations royales, en 1979 et en 2004. La cérémonie géante se déroulera en hommage à Tjokorda Gde Agung Suyasa, ancien chef de la famille royale d’Ubud, décédé en avril dernier. Son cadavre embaumé sera incinéré en compagnie de celui d’un autre aristocrate, Tjokorda Gede Raka, un ex-responsable de la police. La crémation est un rite de passage essentiel dans la religion hindouiste : elle est censée permettre à l’âme immortelle, libérée de son enveloppe charnelle, de renaître sous une autre forme. Les éléments constitutifs du corps retournent eux vers la nature grâce au feu. C’est aussi le moyen d’apaiser l’âme du mort, qui cesse d’errer autour du cadavre, et donc la cérémonie peut être joyeuse. Elle est en tout cas coûteuse et suppose des mois, voire des années de préparation. Les festivités religieuses ont déjà commencé depuis plusieurs jours à Ubud, dans une avalanche d’offrandes, une autre tradition essentielle dans l’hindouisme. Samedi se sont déroulées les crémations préliminaires des corps de 68 villageois, de caste inférieure. Mais c’est bien la crémation royale, connue sous le nom de «?pelebon?», qui sera aujourd’hui la plus fastueuse. Huit mille hommes habillés du traditionnel sarong prendront part à une procession où seront déployés tous les attributs de la famille royale d’Ubud, la plus puissante de Bali. Les effigies vénérées d’un taureau et d’un dragon seront notamment exhibées, au milieu des palanquins débordant de fleurs. Les corps des deux aristocrates, dans un sarcophage à forme animale, seront installés sur une tour de crémation nommée «?bade?» à donner le vertige : haute de 28 mètres, elle est constituée d’un garuda (créature ailée mythique servant de monture à Vishnou) coiffé d’une structure constituée de neuf toits superposés. L’ensemble reposant sur des bambous et pesant onze tonnes sera porté par 250 Balinais, qui seront changés tous les 150 mètres vu l’effort qui leur sera demandé. Les touristes seront les bienvenus, à condition qu’ils soient habillés avec décence, jambes et bras couverts.
L’île hindouiste de Bali se prépare à vivre aujourd’hui une crémation royale, un événement exceptionnel à la fois par sa pompe et sa rareté.
Les organisateurs attendent 300 000 personnes dans la ville d’Ubud, foyer des arts et traditions de «?l’île des dieux?» où règne le système de castes. Depuis 1967, Bali n’a connu que deux crémations royales, en 1979 et...