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Actualités - CHRONOLOGIE

SPECTACLE - En one-man-show au «?Bustan?», jusqu’au 30 août* «?Mine de Rien?», Samy Khayat reste le monsieur cent mille volts du rire !

Quelle énergie ce Samy Khayat?! Quarante-trois spectacles étalés sur autant d’années et toujours une pêche d’enfer?! Il faut le voir sautiller, danser, chanter, se contorsionner, faire le ventriloque sur la scène de l’auditorium de l’hôtel «?al-Bustan?», où il présente son tout dernier one-man-show «?Mine de Rien?», pour réaliser que… mine de rien, le Khayat reste une mine inépuisable de rigolade ! Miin Diryen ? diriez-vous. Mais son public bien sûr, toujours fidèle au rendez-vous et qui, d’année en année, se gargarise de ses hilarantes imitations, ses savoureuses critiques et ses pétulants jeux de mots ! Un tir groupé sur une cible de choix : le Libanais moyen. Lequel, avec ses tics, sa frime, ses travers et ses drôles d’us et coutumes, alimente, en continu – contrairement à l’électricité du Liban ! – le «?mordant?» de cet humoriste, qui sait rire de tout avec piquant, mais toujours sans méchanceté. Tenez par exemple, dans Mine de Rien – à prononcer aussi à la villageoise Miin Diryen, pour reprendre une formule de désenchantement typique et plus que jamais d’actualité dans notre pays –, Samy caricature de manière désopilante les scènes de condoléances à la libanaise en soulignant, toutefois, qu’il ne se permet de rire ici que d’un «?deuil cool de quasi-centenaire?». Et si son regard est sans malveillance, il reste toutefois parfaitement aiguisé pour capter et épingler avec humour les menus défauts et manies cocasses de ses compatriotes, notamment celles introduites par les nouvelles technologies : flash-news, e-mails et autres SMS harceleurs ! Du fameux «?Yii, qu’est-ce que tu fais là ??» qui revient invariablement dans toutes les rencontres, même celles faites en avion, aux comportements des gens dans les restaurants, dans les salons, à la plage, sans compter les gesticulations «?talk-showisées?» de nos politiciens, rien n’échappe au sens du ridicule de ce «?monsieur cent mille volts?» du rire. Sauf que, sous la drôlerie à tous crins, émergent parfois des pointes de nostalgie, notamment dans la séquence souvenirs du Beyrouth d’avant-guerre, voire même de… tristesse dans l’évocation des décennies de troubles en tout genre qu’ont traversés – et ça continue… mine de rien ! – les Libanais, et que l’humoriste évoque néanmoins de manière cocasse, en une farandole d’images de guerre et de parodies de chansons de variété. Et l’on se rend compte en sortant de ce show d’un peu plus d’une heure trente minutes que, mine de rien, l’amuseur public a lancé, en rires et en chansons, de nombreux messages politiques, écologiques et civiques… Zéna ZALZAL * Mine de Rien se joue à l’auditorium de l’hôtel al-Bustan, Beit-Méry, tous les vendredis et samedis jusqu’au 30 août. Infos et réservations au : 04/870400.
Quelle énergie ce Samy Khayat?! Quarante-trois spectacles étalés sur autant d’années et toujours une pêche d’enfer?! Il faut le voir sautiller, danser, chanter, se contorsionner, faire le ventriloque sur la scène de l’auditorium de l’hôtel «?al-Bustan?», où il présente son tout dernier one-man-show «?Mine de Rien?», pour réaliser que… mine de rien, le Khayat...