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Actualités - CHRONOLOGIE

La majorité se montre rassurante, évoque des « divergences » et non des conflits, et parle de bataille « politique »

Les réactions au sein du 14 Mars se sont multipliées hier pour remettre les pendules à l’heure ; pour assurer que le gouvernement verra réellement le jour dans les 24 ou 48 heures ; pour rappeler à ceux qui l’auraient oublié que la majorité est un rassemblement de plusieurs partis, que les divergences sont naturelles, mais qu’en fin de compte, seul prime l’intérêt du collectif, et que la bataille est éminemment « politique ». Qu’elle n’a rien à voir avec une bataille « de portefeuilles »… « Tout le monde sait combien de temps les négociations entre le président Siniora et le général Aoun ont duré », a commencé par préciser le député FL Antoine Zahra, dans une intervention matinale sur la LBCI, assurant que les différents pôles du 14 Mars trouveront « forcément » une solution, « la meilleure formule possible », parce qu’entre eux, il y a et il y aura « la confiance ». Et de souligner que la majorité allait tout faire pour faciliter la formation du gouvernement parce qu’il s’agit d’un face-à-face « politique » et non pas une compétition basée sur des surenchères de « services ». Les ministres sortants Ahmad Fatfat et Jean Oghassabian ont également été dans le même sens. « Il n’y a pas de conflits au sein du 14 Mars sur la composition du gouvernement ; juste des divergences », a répété le premier, assurant que la présence de Saad Hariri à Beyrouth ne peut qu’accélérer le règlement du problème, « dans les quelques heures à venir », même. Ahmad Fatfat a précisé qu’une éventuelle réunion élargie des pôles de la majorité est à l’étude, « sinon, les réunions bilatérales se multiplieront », a-t-il annoncé, ajoutant qu’il n’existe aucune donnée selon laquelle Saad Hariri et Hassan Nasrallah allaient se rencontrer. Enfin, sur la question de la cohésion ministérielle, il a fait part d’un certain pessimisme : « Nous saurons si l’opposition souhaite cela dès que l’on commencera à rédiger la déclaration ministérielle », a-t-il dit. Quant au ministre Oghassabian, il a écarté le risque d’une formation du cabinet « après le 12 juillet. Il y a de la très bonne volonté chez toutes les composantes du 14 Mars, toutes veulent une naissance du gouvernement le plus vite possible et les contacts sont ininterrompus », a-t-il dit. Et sur la question du portefeuille des Travaux publics, il a indiqué que les concertations se poursuivent « sans conflits : la majorité est totalement soudée quant à l’urgence d’en finir avec le vide au niveau exécutif », et c’est cela qui compte, a-t-il insisté. De leur côté, les ministres sortants de l’Intérieur et des TP, Hassan Sabeh et Mohammad Safadi, ont tenu une conférence de presse commune à la direction générale de l’Aviation civile à l’Aéroport international Rafic Hariri. Une occasion, évidemment, pour répondre à des questions de pure politique politicienne, à l’heure où les rumeurs se renforcent à propos d’un éventuel départ de Mohammad Safadi du 14 Mars au cas où il ne retrouverait pas le portefeuille des TP… « Ce portefeuille ne va pas nécessairement échoir au député Joumblatt. J’ai toujours dit que nous faisons tous partie du 14 Mars et qu’un accord doit se faire au sein de ce groupe sur l’ensemble des maroquins », a affirmé le ministre Safadi, en se montrant positif face au tir nourri des questions des journalistes. Autre pôle important de Tripoli, le député Misbah el-Ahdab, qui a estimé hier que c’est désormais l’époque de « la reconstruction de l’État. La formation du gouvernement est une bataille politique, pas une bataille de portefeuilles ; le 14 Mars propose quelque chose sur le plan politique, nous avons des principes, des constantes, une cause qui a mobilisé les foules », a-t-il expliqué. « Nous devons préserver ces constantes ; elles doivent servir de référent pour la formation du cabinet », a-t-il ajouté, insistant sur l’importance, pour le 14 Mars, de conserver ses alliés : « Nous devons consulter le mufti Ali el-Amine concernant le ministrable chiite ; la cause est blindée lorsque les alliés sont forts », a résumé Misbah el-Ahdab, donnant comme exemple les sacrifices consentis par le Hezbollah afin de renforcer, sur le plan chrétien, leur allié Michel Aoun. Le vice-président du Renouveau démocratique en a profité pour assurer le président Sleiman de son total soutien dans l’entreprise de reconstruction de l’État. Enfin, autre grand pôle nordiste, le député du Batroun, Boutros Harb, qui s’est déclaré particulièrement désappointé, déçu et fatigué même par les tiraillements qui accompagnent la formation du gouvernement. « C’est un cabinet des contraires et des conflits, pas un gouvernement d’union, et je refuse d’y participer », a-t-il affirmé, avant de dénoncer les « risibles mascarades » que multiplie l’opposition en prenant tout son temps « afin d’imposer ses conditions ».
Les réactions au sein du 14 Mars se sont multipliées hier pour remettre les pendules à l’heure ; pour assurer que le gouvernement verra réellement le jour dans les 24 ou 48 heures ; pour rappeler à ceux qui l’auraient oublié que la majorité est un rassemblement de plusieurs partis, que les divergences sont naturelles, mais qu’en fin de compte, seul prime l’intérêt du...