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Actualités - CHRONOLOGIE

L’Iran ne craint pas une attaque américaine, affirme Ahmadinejad Téhéran menace d’une riposte vigoureuse si ses installations nucléaires sont frappées

L’Iran a menacé hier de « mettre le feu » à Tel-Aviv et à la flotte militaire américaine dans le Golfe en cas d’attaque contre ses installations nucléaires, quelques jours après le rappel par Washington que l’option militaire restait sur la table. « Le régime sioniste fait actuellement pression sur les dirigeants de la Maison-Blanche pour préparer une attaque contre l’Iran. S’ils commettent une telle stupidité, la première réponse de l’Iran sera de mettre le feu à Tel-Aviv et à la flotte américaine dans le golfe Persique », a averti l’hodjatolislam Ali Shirazi, représentant du guide suprême Ali Khamenei au sein des forces navales des Gardiens de la révolution, cité par l’agence FARS. Les États-Unis, comme Israël, n’ont pas exclu récemment un recours à la force contre l’Iran pour stopper son programme nucléaire, dont les Occidentaux craignent qu’il ne cache un volet militaire sous couvert de production d’électricité. En soirée, Washington a minimisé ces propos, estimant qu’ils ne sont pas « inhabituels » venant de Téhéran. La déclaration du responsable iranien intervient alors que les Gardiens de la révolution, unités d’élite du régime islamique, effectuent des manœuvres dans le Golfe pour améliorer les « capacités de combat des unités balistiques et navales », selon les médias. Les Gardiens de la révolution islamique ont leurs propres forces terrestres, navales et aériennes, et disposent de nombreux missiles, notamment les Shahab-3 capables d’atteindre le territoire israélien et les bases militaires américaines dans la région. Samedi, leur chef, le général Mohammad Ali Jafari, avait déjà menacé « les ennemis » de l’Iran de « frappes fatales » dans le Golfe en cas d’attaque. Par ailleurs, un responsable iranien a déclaré hier que l’Occident « perdait son temps » en demandant la suspension de l’enrichissement d’uranium. « La question de la suspension de l’enrichissement d’uranium appartient à l’histoire, et l’Occident, en insistant sur cette demande illégale et illogique, ne fait que perdre son temps », a déclaré l’ambassadeur d’Iran à Londres, Rassoul Movahedian, à l’agence IRNA. L’Iran a remis vendredi à Javier Solana, chef de la diplomatie de l’Union européenne, une réponse – dont les termes exacts n’ont pas été rendus publics – à un ensemble de propositions destinées à l’inciter à suspendre ses activités nucléaires les plus sensibles, dont l’enrichissement d’uranium. Ces propositions ont reçu l’aval du groupe des six puissances engagées dans la recherche d’un accord avec l’Iran (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne). Mais la réponse iranienne ne fait « pas mention de la suspension des activités sensibles », un « élément majeur » réclamé par les Six, a déclaré hier le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Éric Chevallier. M. Solana avait qualifié lundi de « difficile » et « compliquée » la réponse de Téhéran à cette nouvelle offre, alors que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad réaffirmait la volonté de l’Iran de ne rien céder sur ses « droits » en matière nucléaire. Hier, M. Ahmadinejad a déclaré que son pays ne craignait pas une attaque menée par les États-Unis. Depuis le sommet du G8 au Japon, le président français Nicolas Sarkozy a déclaré hier que M. Solana allait se rendre en Iran pour évaluer cette nouvelle réponse. La porte-parole de M. Solana, Cristina Gallach, a précisé qu’une éventuelle réunion dans les prochaines semaines avec le négociateur iranien Saïd Jalili était en préparation, mais que ni la date ni l’endroit n’avaient été fixés. Interrogé sur des informations de presse selon lesquelles l’Iran pourrait suspendre l’enrichissement, M. Movahedian a déclaré que « ces informations ne viennent pas de sources iraniennes ». « D’une manière générale, une telle idée n’a pas été avancée par la République islamique », a-t-il ajouté. Quatre firmes iraniennes sanctionnées par Washington Le Trésor américain a annoncé hier des sanctions contre quatre groupes iraniens suspectés de contribuer aux efforts de Téhéran pour se doter de missiles et d’armes atomiques. Il s’agit des sociétés Shahid Sattari Industries, Seventh of Tir, Ammunition and Metallurgy Industries Group (AMIG) et Parchin Chemical Industries, a indiqué le ministère. Ces sanctions interdisent toute transaction entre ces firmes et des entreprises américaines et gèlent les actifs qu’elles pourraient détenir dans des territoires sous juridiction américaine. Quatre ressortissants iraniens font également l’objet de mesures similaires : MM. Dawood Agha-Jani, Moshen Hojati, Mehrdada Akhlaghi Ketabachi et Naser Maleki. Fin de manœuvres navales alliées dans le Golfe Les marines de guerre des États-Unis, de Grande-Bretagne et de Bahreïn ont achevé hier un exercice de cinq jours destiné à sécuriser les installations pétrolières dans le centre et le sud du Golfe, a indiqué la Ve flotte américaine, basée à Bahreïn. « C’est un exercice de cinq jours, qui a pris fin aujourd’hui », a indiqué à l’AFP une porte-parole de la flotte américaine, Jane Campbell, soulignant que ces manœuvres étaient « prévues depuis des mois ». Dans un communiqué, la Ve flotte américaine a expliqué que l’exercice international était destiné à améliorer la coordination des opérations de protection des infrastructures pétrolières dans le centre et le sud du Golfe, une référence au détroit d’Ormuz par où transitent près de 40 % du pétrole mondial. Samedi, le chef d’état-major de l’armée iranienne avait averti que Téhéran pourrait fermer ce détroit stratégique si les intérêts de l’Iran étaient en jeu. L’Iran interdit à ses vedettes d’apparaître dans des publicités L’Iran a interdit aux vedettes du cinéma et du sport de faire de la publicité, affirmant que les célébrités ne doivent pas promouvoir la culture de consommation, a rapporté hier le quotidien Iran. « L’utilisation de l’image des artistes, des sportifs et des personnalités culturelles est interdite dans les publicités commerciales », a déclaré Ali Reza Karimi, directeur général du ministère de la Culture en charge de la publicité. Il a ajouté que les artistes et les célébrités « doivent promouvoir la culture des notions chevaleresques plutôt que celle de la consommation ». La décision concerne aussi les publicités sur les chaînes de télévision par satellite diffusant depuis les États-Unis ou l’Europe et qui sont souvent contrôlées par les opposants au régime islamique. Les vedettes du cinéma et du sport ont fait depuis plusieurs années leur apparition sur les panneaux publicitaires ou à la télévision. Interdite au lendemain de la révolution, la publicité a fait son retour au début des années 90 à la télévision et dans les rues des grandes villes du pays.
L’Iran a menacé hier de « mettre le feu » à Tel-Aviv et à la flotte militaire américaine dans le Golfe en cas d’attaque contre ses installations nucléaires, quelques jours après le rappel par Washington que l’option militaire restait sur la table.
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