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Actualités - CHRONOLOGIE

Les sites majeurs de Vauban, le plus célèbre des architectes militaires français, ajouté à la prestigieuse liste de l’Unesco Le patrimoine mondial s’étend de Berlin à la Nouvelle-Calédonie

Les lotissements sociaux avant-gardistes de Berlin, le centre historique de Saint-Marin, des fortifications françaises de Vauban et même une partie du récif corallien de Nouvelle-Calédonie ont rejoint lundi la liste des sites « européens » du patrimoine mondial de l’Unesco. Le comité du patrimoine mondial a aussi ajouté plusieurs sites asiatiques à sa prestigieuse liste des œuvres ayant « une valeur universelle exceptionnelle » dont un temple hindou au Cambodge et un ancien lieu agricole de Papouasie Nouvelle-Guinée, premier site de ce pays reconnu par l’Unesco. Le comité d’experts de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), qui se réunit jusqu’à jeudi dans la capitale québécoise, avait ajouté au moins 10 sites culturels ou naturels à sa prestigieuse liste, en début de soirée lundi. L’Allemagne, menacée l’an prochain de voir la vallée de l’Elbe radiée de la liste du patrimoine mondial, a célébré la nomination des premiers appartements modernes conçus au début du XXe siècle par les avant-gardistes Brunot Taut, Walter Gropius, Martin Wagner et Hans Scharoun. Les six lotissements berlinois reconnus par l’Unesco représentent un genre nouveau d’habitat social qui a eu une influence majeure sur le développement de l’architecture et de l’urbanisme, a argumenté le comité allemand lors de la réunion de Québec. La France a signé une double victoire avec l’entrée d’un ensemble de 12 fortifications construites au XVIIe siècle par Vauban, le plus célèbre de ses architectes militaires, et d’une large partie du récif corallien de Nouvelle-Calédonie, premier territoire d’outre-mer à figurer sur la liste de l’Unesco. « C’est la reconnaissance du génie universel de Vauban parce qu’au-delà de Vauban le bâtisseur, l’homme qui a inspiré des fortifications dans le monde entier, c’est aussi Vauban le penseur, le philosophe, le précurseur du siècle des Lumières » qui est distingué, s’est félicité Jean-Louis Fousseret, président de l’association Réseau des sites majeurs de Vauban. « On est ravis... On devient le premier site d’outre-mer et j’espère le premier d’une longue série parce qu’en outre-mer, il y a énormément de choses magnifiques, et notamment une biodiversité exceptionnelle », s’est réjouie Isabelle Ohlen, vice-présidente du congrès de Nouvelle-Calédonie. Le lagon néo-calédonien constitue la deuxième plus grande barrière corallienne continue du monde après celle de l’Australie. La zone totale s’étend sur plus de 23 000 km2, mais celle reconnue lundi par l’Unesco se répartit en six sites totalisant quelque 15 000 km2. Il s’agit du 33e site français inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, mais seulement du deuxième uniquement naturel, après le golfe de Porto, en Corse. Le centre historique de Saint-Marin, cité-État lilliputienne nichée au cœur de l’Italie, a aussi fait son apparition lundi sur cette liste, de même que les sites de Mantoue et Sabbioneta, au nord de l’Italie, dans la vallée du Pô, qui présentent deux aspects de l’urbanisme de la Renaissance. La plaine de Stari Grad, sur l’île croate de Hvar, dans l’Adriatique, un espace culturel resté pratiquement intact depuis sa première colonisation par des Grecs au IVe siècle, a encore élargi la contribution européenne au patrimoine mondial, de même que des églises en bois de la partie slovaque des Carpates.
Les lotissements sociaux avant-gardistes de Berlin, le centre historique de Saint-Marin, des fortifications françaises de Vauban et même une partie du récif corallien de Nouvelle-Calédonie ont rejoint lundi la liste des sites « européens » du patrimoine mondial de l’Unesco. Le comité du patrimoine mondial a aussi ajouté plusieurs sites asiatiques à sa prestigieuse liste des...