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VIENT DE PARAÎTRE « Sayarati wa ana » de Dr Samir al-Saliby Le goût des voyages en voiture…

De l’humour, de l’entrain, un plaisir de vivre et d’écrire, dans la bonne humeur et la joie, avec une furtive interrogation sur la fonction de la mémoire et l’importance des souvenirs, tels sont les ingrédients d’un volumineux ouvrage en langue arabe. Un ouvrage écrit en toute simplicité mais aussi élégance littéraire et qui, involontairement, tout en parlant de tous les chemins du monde, sort avec naturel et bonhomie des chemins battus… Il s’agit de Sayarati wa ana (Ma voiture et moi) de docteur Samir al-Saliby (428 pages – Dar al-Mourad) en devanture des librairies pour la saison d’été. Un itinéraire insolite pour un éminent ophtalmologue qui sonde et mesure les troubles des yeux, du nez, des oreilles et du gosier… Du serment d’Hippocrate au pacte de ceux qui rêvent de route aux horizons jamais fermés, voilà un surprenant itinéraire… Un itinéraire tout en joyeuse compagnie d’une voiture qui sillonne goulûment les routes de la planète et offre les trésors du monde à découvrir… Chroniques mouvementées écrites en période de guerre, dans le silence sécurisant d’un bureau qui tentait de gommer les bruits des obus qui pleuvaient, comme il aurait plu des cordes… Alors, en ces moments de défense naturelle, la mémoire se réfugie dans ce qui est lumineux…Ce qui est capté par l’œil d’une caméra qui fixe à jamais des images radieuses de bonheur et de contentement. Et c’est ainsi que la plume inspirée de Samir Saliby s’est mise à crisser sur les pages blanches pour les noircir de mille et un souvenirs fourmillant de vie. Et c’est ainsi que le temps des découvertes et des aventures (innocentes) est ressuscité. Une voiture conduite dès l’âge de treize ans (qui n’a pas rêvé devant le « char » à quatre roues que conduit papa ?) est un avant-goût de la passion de vivre intensément. D’affronter les grandes autoroutes et les chemins de traverse inconnus pour capter l’essence et le pouls des villes et la richesse diversifiée des paysages. De la France à la Scandinavie en passant par la Suisse, l’Italie, la Guinée et les châteaux de la Loire, les villes parcourues (impressionnante liste dont il est difficile d’en donner une nomenclature exhaustive) surgissent à une vitesse étourdissante. Avec des anecdotes et des descriptions pittoresques et pleines d’esprit où culture et respect des valeurs de chaque pays font une belle alliance. Pour Montaigne qui « savait bien dans ses voyages ce qu’il fuyait et non ce qu’il cherchait », Samir al-Saliby semble partager, bien maigrement, cette notion des lointaines randonnées avec sa voiture (la première est une Chevrolet modèle 1938) d’une indéfectible fidélité… Pour cet impénitent globe-trotter en bagnole, cet infatigable voyageur sur quatre roues, cet insatiable pèlerin des routes du monde, on pourrait parfaitement appliquer les paroles de Césare Pavese dans Le métier de vivre paru aux éditions Gallimard. En substance, l’auteur du Bel été écrit : « Le charme de voyager, c’est d’effleurer d’innombrables et riches décors et de savoir que chacun pourrait être nôtre et de passer outre, en grand seigneur »…. Edgar DAVIDIAN
De l’humour, de l’entrain, un plaisir de vivre et d’écrire, dans la bonne humeur et la joie, avec une furtive interrogation sur la fonction de la mémoire et l’importance des souvenirs, tels sont les ingrédients d’un volumineux ouvrage en langue arabe. Un ouvrage écrit en toute simplicité mais aussi élégance littéraire et qui, involontairement, tout en parlant de tous...