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Actualités - CHRONOLOGIE

« Une lumière au Levant », une association qui équipe des écoles publiques, au service de la langue française

Il y a 10 ans, l’association française « Une lumière au Levant », désireuse d’apporter une assistance à une école libanaise, a débuté ses activités au Liban par une aide à l’école Notre-Dame des Apôtres de Beiteddine. Son président, le général français Georges Grillot, décoré de la grande croix de la Légion d’honneur, amoureux du Liban qu’il a connu durant la guerre, était fasciné par le Chouf et tenait à y apporter quelque chose de constructif. « J’avais en tête de créer une école, raconte-t-il, mais aussitôt arrivé, et après avoir visité l’école Notre-Dame des Apôtres dont le toit laissait passer l’eau, j’ai réalisé que je devais faire quelque chose. » Pendant trois ans, l’association a apporté son assistance à cet établissement privé, dont le nombre d’élèves a grimpé de 30 à 280. « Mais il était temps de changer d’orientation, observe le général Grillot, saisi par l’important taux de chômage dans le pays. L’école publique était la seule solution pour les familles défavorisées. C’est à ce niveau que j’ai décidé d’agir. » Georges Grillot est alors allé à la rencontre de directeurs d’écoles officielles francophones pour évaluer leurs besoins en matière d’équipements liés à la langue française. « Côté lecture, bibliothèque, livres, ordinateurs ou programmes, c’était la misère », indique-t-il. Après avoir rencontré un libraire, Adib Chouéri, qui a accepté de fournir les livres et qui représente désormais « Une lumière au Levant » au Liban, l’association s’est employée, en équipant 16 écoles publiques de tout le pays, du Nord au Sud en passant par le Chouf, à mettre en place un système éducatif dans ces établissements. « Grâce à la générosité de près de 300 bienfaiteurs en France et en Europe, nous avons fourni à ces établissements des équipements culturels techniques, notamment des CD, DVD, ordinateurs portables et photocopieuses », précise le général Grillot. « Toutefois, ajoute le général, ces équipements scolaires ne sont performants que si les enseignants sont formés à leur bonne utilisation. » C’est dans cet objectif que l’association organise des réunions d’échanges et de communications regroupant les enseignants et les directeurs des différents établissements concernés. Des réunions, qui favorisent le rapprochement entre les diverses communautés du pays, permettent de connaître et d’améliorer les capacités des enseignants et contribuent à la promotion et au développement de la langue française. « Certes, observe M. Grillot, les réticences étaient grandes au départ, car de nombreux enseignants rechignaient à sortir de leur village et à rencontrer des gens d’autres communautés et d’autres régions. » Aujourd’hui, constate-t-il, « même si les réticences existent toujours, vu la crise politique que traverse le pays, les échanges au sein du réseau d’établissements scolaires tissés par l’association sont plus fréquents et plus solides ». Les premiers échanges de lettres entre les élèves ont déjà eu lieu, en langue française évidemment. D’autres suivront sans aucun doute. Car « l’association tient par-dessus tout à pousser les enfants à écrire en langue française », affirme le général Grillot, dont l’attachement pour le Liban n’a d’égal que son amour pour la France. A.-M. H.
Il y a 10 ans, l’association française « Une lumière au Levant », désireuse d’apporter une assistance à une école libanaise, a débuté ses activités au Liban par une aide à l’école Notre-Dame des Apôtres de Beiteddine. Son président, le général français Georges Grillot, décoré de la grande croix de la Légion d’honneur, amoureux du Liban qu’il a connu durant...