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Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire - Les députés iraniens haussent le ton face aux sanctions internationales Un conseiller de Khamenei met en garde contre les slogans « provocateurs »

Alors qu’un proche du guide suprême iranien adressait une nouvelle critique voilée au président iranien, les députés iraniens ont lancé une mise en garde à la communauté internationale contre sa politique de sanctions. «Les responsables et les experts politiques (...) doivent éviter les déclarations et les slogans illogiques et provocateurs », a déclaré M. Velayati, conseiller pour les affaires diplomatiques auprès du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, dans une interview au quotidien Jomhouri Eslami. Dans le dossier nucléaire, il a remarqué que « le groupe 5+1 évalue chaque mot de ses déclarations et slogans », estimant qu’« il faut prononcer des mots plus réfléchis ». Le groupe réunit les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l’Allemagne, qui tentent de convaincre l’Iran de suspendre son enrichissement d’uranium. « Certains mots peuvent nous créer des problèmes », a insisté M. Velayati, qui a été longtemps ministre des Affaires étrangères, dans une référence implicite aux déclarations intempestives du président Ahmadinejad sur ce dossier. Le groupe 5+1 a adressé à Téhéran à la mi-juin une offre de coopération en échange d’une suspension de l’enrichissement d’uranium. Alors que certains responsables iraniens ont indiqué que Téhéran étudiait sérieusement cette offre, le président l’a qualifié le 19 juin de « nouveau jeu » des grandes puissances. Pour la deuxième fois en quelques jours, M. Velayati a prôné l’ouverture de négociations avec le groupe 5+1. « Ceux qui agissent contre nos intérêts veulent que l’on rejette l’offre (des grandes puissances). Par conséquent, il est dans notre intérêt de l’accepter », a-t-il ajouté. Selon M. Velayati, les États-Unis « cherchent à dire que négocier avec l’Iran est sans intérêt », alors que « les Européens disent que des négociations peuvent aboutir ». Mais l’offre de négociation des grandes puissances sur la coopération, signée aussi par les États-Unis, est conditionnée à la suspension de l’enrichissement d’uranium. M. Velayati a paru rejeter cette condition, en expliquant que « tout en conservant ses acquis scientifiques et technologiques, l’Iran doit agir activement pour négocier ». L’Iran fait l’objet de trois résolutions du Conseil de sécurité, assorties de sanctions, à cause de son refus de suspendre l’enrichissement d’uranium. À ces sanctions internationales s’ajoutent celles unilatérales prises par les États-Unis et plus récemment par l’Union européenne. À ce sujet, une majorité de députés iraniens a signé un texte menaçant de réduire la coopération de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) si Téhéran était soumis à de nouvelles sanctions à cause de son programme nucléaire. Les grandes puissances « devraient savoir qu’elles ne peuvent arriver à rien avec l’adoption de résolutions et de sanctions. Cela nous mène à prendre des décisions comme celle d’abandonner le protocole additionnel » du Traité de non-prolifération nucléaire, dit le texte, cité par l’agence Fars. L’Iran avait décidé le 5 février 2006 de cesser l’application de ce protocole permettant des inspections poussées de son programme nucléaire après que l’AIEA eut décidé de déférer le dossier au Conseil de sécurité de l’ONU. « Nous pensons que les discussions avec les pays du groupe 5+1, tout en respectant la ligne rouge de la République islamique, sont une occasion appropriée pour ces pays de résoudre les problèmes existants », dit encore le texte signé par 201 députés, sur un total de 290. Par ailleurs, le directeur de la banque commerciale iranienne Melli a affirmé hier que son établissement a conservé sur place les actifs de ses branches européennes malgré les sanctions de l’Union européenne gelant ses activités en Europe. Il a toutefois confirmé l’arrêt des opérations des branches et filiale de la banque dans l’UE. Le montant des actifs de la banque en Europe n’a pas été précisé.
Alors qu’un proche du guide suprême iranien adressait une nouvelle critique voilée au président iranien, les députés iraniens ont lancé une mise en garde à la communauté internationale contre sa politique de sanctions.
«Les responsables et les experts politiques (...) doivent éviter les déclarations et les slogans illogiques et provocateurs », a déclaré M. Velayati,...