Les lecteurs ont voix au chapitre

Tripoli martyr Que se passe-t-il à Tripoli ? À quoi profite la tragédie qui a lieu entre la ville à majorité sunnite et sa banlieue alaouite ? Qui tire les ficelles ? Qui est le chef d’orchestre ? « Tripoli-Cham », comme on l’appelle depuis des décennies porte un nom prédestiné. Elle est le ventre mou de la Syrie. Chaque explosion en son sein résonne au cœur de la capitale syrienne. Que serait-ce des événements sunnito-alaouites qui s’y déroulent depuis quelques semaines ? Ne serait-ce qu’une manipulation diabolique et criminelle, dont le but est soit une pression à but politique sur la Syrie, ou le commencement d’une déstabilisation du régime syrien ? À qui profite le crime sinon à des politiciens revanchards qui n’hésitent pas à sacrifier notre ville à leurs desseins machiavéliques. Le malheur est de constater l’impuissance des Tripolitains, comme ce fut le cas des autres villes libanaises depuis trente-trois ans, à résister aux volontés néfastes des puissances régionales et internationales qui continuent leurs haïssables guerres sur la terre libanaise. Combien de sang libanais coulera-t-il encore avant la balkanisation finale du Proche-Orient ? Pauvres Libanais… Toufic KLAT C’en est trop ! À propos de ces fameux et sempiternels travaux routiers qui empoisonnent notre existence et notre quotidien. Non seulement, on vit à coup d’antihistaminiques à cause de la pollution et de la poussière, on circule (lorsqu’on arrive à le faire) sur du gravat et de la boue (nos voitures en pâtissent évidemment) ; on est souvent bloqué chez nous car la rue est impraticable ; on est sans eau car en creusant, ils bousillent les canalisations ; mais aussi, comble du comble, ce matin ils sectionnent les lignes téléphoniques, bien entendu par inadvertance ! On appelle le 1515 pour signaler que le quartier de Furn el-Hayek est sans téléphone. Réponse du standardiste : « Que voulez-vous que l’on vous fasse... C’est la faute aux entrepreneurs. » – Mais, répond-on, c’est bien l’État qui est responsable de ces travaux non?... – « Si, vous rétorque-t-on, mais bof... il faudrait au moins 78 heures pour qu’une plainte soit prise en compte ! » Dans quel pays du monde cela arrive-t-il ? Nous vivons déjà dans un quasi-néant ; nous appréhendons le lendemain ; nous luttons pour subsister ; faut-il nous infliger encore plus de vexations et de contraintes ? Gracy FARROUHA NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.