Chic et choc LES SORTIES DE LA SEMAINE Rubrique réalisée par Colette Khalaf

Sex and the City, de Michael Patrick King Avec Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall, Cynthia Nixon et Kristin Davis. Qui n’a pas entendu parler de cette série qui a flambé l’audimat durant plusieurs saisons et qui a révolutionné le langage de l’amour?? Attendu au tournant (Kim Catrall, alias Samantha, a beaucoup hésité avant de dire oui) et critiqué par certains, le film qui prolonge presque la série (2h30 quand même) ne déçoit pas. Il est même une très agréable et plaisante comédie, car il a su maintenir le bon équilibre entre le rythme de la série et celui d’un long-métrage. Un exercice qui ne doit pas être assez aisé. Pari donc gagné. Sex and the City plaira à ses aficionados qui ne sortiront pas de la salle dépités. Le générique (très amusant d’ailleurs) introduit nos quatre belles (aujourd’hui quadragénaires) aux spectateurs qui ne connaissent pas la série (Shocking?!). Ils n’auront pas ainsi à s’interroger sur l’identité des acteurs tout au long du film. Il y a Samantha (Cattrall), croqueuse d’hommes qui s’est finalement casée. Installée en Californie avec son jeune amoureux, acteur de profession, elle passe voir de temps en temps les copines. Il y a Miranda (Nixon), femme d’affaires qui a trouvé l’équilibre matrimonial à Brooklyn avec son mari et son gosse. Il y a Charlotte, qui a toujours rêvé de foyer et qui l’a enfin eu. Elle a finalement adopté un enfant. Et, cerise sur le gâteau, Carrie Badshaw (SJP), chroniqueuse dans un journal qui parle de sexe, d’amour et de bonheur, et qui l’a peut-être enfin trouvé auprès de M. Big, alias Chris Noth. Le film s’ouvre donc à la vue de ce quatuor de choc lorsque Carrie annonce son mariage (tant attendu) avec l’amour de sa vie, le fameux Big. Si la première partie est lente un peu à démarrer et on a plus l’impression de voir SJP faire son défilé de mode, la seconde partie rebondit vite. Les reparties fusent et on retrouve le dialogue subtil mais cynique, réaliste mais sans jamais sombrer dans le vulgaire de la série culte. Sex and the City, ou conte de la Grande Pomme, est un véritable conte de fées. Contemporain et moderne, l’escarpin signé Manolo Blahnik a remplacé celui en verre de Cendrillon. Ce ne sont pas les fées qui tissent les robes de bal, mais les grands couturiers tels Dior, Vivienne Westwood, Lacroix ou De la Renta. Enfin, les jeunes femmes au cœur brisé expriment leur peine en faisant tomber leur téléphone mobile avec beaucoup de mélos et de larmes. Sex and the City est une comédie fraîche, amusante, où l’on ne s’ennuie pas et où la principale actrice est finalement la ville de New York, ensorceleuse et envoûtante, avec ses « parties » branchées, ses expos ultramodernes et ses habitants déjantés. GRANDS CINEMAS ABC/GRAND CONCORDE/ GRAND LAS SALINAS The Chronicles of Narnia, Prince Caspian, d’Andrew Adamson Avec Ben Barnes et William Moseley. Après avoir vaillamment délivré Narnia du joug de la sorcière Jadis, le clan Pevensie revisite les lieux de ses exploits. Nos jeunes héros découvrent que ce monde qu’ils avaient pacifié est de nouveau en guerre. Cette fois, c’est le fourbe Miraz (Sergio Castellitto) qui fait des siennes. Il essaye d’éliminer l’héritier légitime du trône, le gentil prince Caspian (Ben Barnes). Ce dernier, utilisant un cor magique, va faire appel à ses amis. Le premier opus des Chroniques de Narnia avait réussi à transposer, grâce à la magie du numérique, l’univers de C.S. Lewis, qui contrastait avec la linéarité du récit. Le second volet de ces aventures pêche du même excès. Une trame trop conventionnelle et prévisible, mais des effets visuels de qualité qui enchanteront certainement un certain public friand d’aventures fantasques. Le réalisateur Andrew Adamson (Shrek) ponctue son film de touches humoristiques qui rappellent les récits de l’ogre vert. CINÉMACITY, EMPIRE SODECO/ DUNES, ZOUK, SAINT-ÉLIE, ABRAJ The Forbidden Kingdom, de Rob Minkoff Avec Jackie Chan et Jet Li. Un jeune homme est transporté dans un monde fantastique où il lui est confié une périlleuse mission. C’est dans la Chine ancienne que cet adolescent, fan de kung-fu, va se trouver propulsé. Il fera route avec trois personnes rompues aux arts martiaux afin de rendre son arme au «?roi singe?», emprisonné dans la pierre depuis 500 ans par le chef des guerriers de Jade. On attendait avec impatience un film qui réunissait Jackie Chan et Jet Li. Mais cette réunion déçoit plus d’un, même si les frères Weinstein (producteurs) ont mis le paquet sur ce long-métrage avec moult effets spéciaux. Ce qui est dommage, c’est que le tandem dynamique n’ait pas fait un film ensemble il y a dix ans. Forbidden Kingdom demeure néanmoins un bon film de kung-fu, rendant hommage aux classiques du genre et, plus particulièrement, à ceux de nos deux protagonistes qui reprennent ici des émules de leurs plus célèbres rôles : Jackie en ivrogne (Drunken Master ) et Jet en grand sage (Once Upon a Time in China). GRANDS CINEMAS ABC/GRAND CONCORDE/ GRAND LAS SALINAS