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Le président français s’exprimera aujourd’hui devant la Knesset et rencontrera Mahmoud Abbas demain à Bethléem Sarkozy appelle à un État palestinien en entamant sa visite en Israël

Le président français Nicolas Sarkozy a entamé hier une visite en Israël en lançant un appel à la création d’un État palestinien, indispensable à ses yeux à la sécurité de l’État hébreu. «Si je suis ici, c’est parce que je suis plus que jamais convaincu que la sécurité d’Israël ne sera vraiment assurée qu’avec la naissance du deuxième État, l’État palestinien », a déclaré M. Sarkozy lors d’une cérémonie d’accueil à l’aéroport Ben Gourion, où il a été reçu par le président israélien Shimon Peres et le Premier ministre Ehud Olmert. C’est aussi « parce que je crois que le chemin de la paix est là devant nous, que le chemin de la paix n’est pas bloqué, que je suis venu apporter mon soutien, celui de la France et de l’Union européenne aux partenaires de la négociation », a ajouté M. Sarkozy, accompagné de son épouse Carla Bruni-Sarkozy. Selon lui, « un accord (israélo-palestinien) est possible, demain, et cet accord permettra aux deux peuples de vivre côte à côte dans la paix et la sécurité ». Israël et les Palestiniens ont relancé leurs négociations de paix fin novembre 2007 à Annapolis, aux États-Unis, avec l’objectif affiché de parvenir à un accord avant fin 2008, mais les pourparlers piétinent depuis. « Vous le savez, je ne m’en suis jamais caché, je suis depuis toujours un ami d’Israël », a encore dit M. Sarkozy, qualifiant la création de l’État hébreu, il y a 60 ans, d’« acte majeur du XXe siècle (…) après deux millénaires d’exil, après l’abomination de la Shoah ». « Nous accueillons aujourd’hui un grand dirigeant français qui est aussi un ami intime d’Israël », a déclaré M. Peres, saluant la position de M. Sarkozy sur « la menace nucléaire iranienne à la paix mondiale ». « Dans toutes nos discussions, j’ai décelé chez vous une profonde compréhension des besoins de sécurité d’Israël et des défis auxquels il fait face », a pour sa part déclaré M. Olmert. Les Sarkozy ont ensuite rallié Jérusalem pour une rencontre avec M. Peres suivie d’un dîner de travail avec le couple Olmert. À Jérusalem, lors d’une réception donnée par son homologue israélien, M. Sarkozy a appelé les Israéliens à « pendre des risques pour la paix tout de suite ». « On a trop souffert dans cette région, cela sert à quoi d’attendre encore des années et des années, des morts, des morts et encore des morts ? » a-t-il poursuivi. Aujourd’hui, le président français s’exprimera devant la Knesset, le Parlement israélien, un discours qui constituera le point d’orgue de sa visite d’État de trois jours. Le cadeau des Sarkozy « brisé » Dans un incident tranchant avec le climat euphorique marquant la visite, le service de sécurité de la présidence israélienne a accidentellement fracassé, en voulant l’inspecter, un magnifique vase que les Sarkozy devaient offrir à la fille de M. Peres, selon une correspondante de l’AFP sur place. Quant à M. Peres, il se verra offrir deux colombes en cristal, qui, eux, ont franchi indemnes le contrôle de sécurité, selon l’entourage de M. Sarkozy. Cette visite d’État, la deuxième du genre d’un président français après celle de François Mitterrand en 1982, doit permettre à M. Sarkozy de sceller le « renouveau » de la relation franco-israélienne après les tensions qui l’ont agitée sous son prédécesseur Jacques Chirac, perçu en Israël comme proarabe. M. Sarkozy a couplé son séjour israélien avec une visite demain à Bethléem, en Cisjordanie, pour y rencontrer le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Au-delà du conflit israélo-palestinien, le président français évoquera largement pendant ces trois jours l’ensemble des dossiers du Proche-Orient, après sa visite au Liban mi-juin, la reprise de ses contacts avec le président syrien Bachar el-Assad et la perspective du lancement à Paris de son projet d’Union pour la Méditerranée (UPM) le 13 juillet.
Le président français Nicolas Sarkozy a entamé hier une visite en Israël en lançant un appel à la création d’un État palestinien, indispensable à ses yeux à la sécurité de l’État hébreu.
«Si je suis ici, c’est parce que je suis plus que jamais convaincu que la sécurité d’Israël ne sera vraiment assurée qu’avec la naissance du deuxième État, l’État...