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Nucléaire - Pas de discussion fondée sur la suspension de l’enrichissement, avertit Téhéran L’Iran affirme examiner un « calendrier » du 5+1 pour commencer les négociations

Le négociateur nucléaire iranien, Saïd Jalili, a déclaré hier que les responsables du pays examinaient un « calendrier » présenté par le chef de la diplomatie européenne pour reprendre les négociations sur le nucléaire, a rapporté hier l’agence ISNA. « Ils (les membres du groupe 5+1) ont présenté une offre et (...) ont présenté des propositions, un calendrier avec plusieurs étapes » pour commencer les négociations, a déclaré M. Jalili, à la sortie d’une réunion avec les membres du Parlement iranien. Le diplomate en chef de l’Union européenne, Javier Solana, a remis le 14 juin à l’Iran au nom du groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité – Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie – plus l’Allemagne) une nouvelle offre de coopération en vue d’obtenir la suspension de son programme d’enrichissement d’uranium. L’Iran n’y a pas encore répondu officiellement, mais plusieurs responsables ont exclu toute suspension de l’enrichissement d’uranium. Interrogé sur les déclarations de M. Solana qui a affirmé la semaine dernière à Téhéran que l’Iran devait suspendre l’enrichissement d’uranium, M. Jalili a affirmé que « cette question ne faisait pas partie des discussions ». « Ils ont présenté leur offre et (...) ont fait des propositions sur la manière de commencer les négociations. Nous avons dit que les points communs de l’offre (des grandes puissances) et du paquet iranien pouvaient être une bonne base pour commencer les négociations », a ajouté M. Jalili. Ce dernier a ajouté que l’Iran étudiait actuellement les propositions du groupe 5+1 pour commencer les négociations. Le porte-parole du gouvernement iranien, Gholamhossein Elham, avait affirmé samedi que son pays refusait que les négociations sur son programme nucléaire avec les grandes puissances se fondent sur la suspension de l’enrichissement d’uranium. « La question de la suspension de nos activités (nucléaires) et de l’enrichissement d’uranium est illogique et inacceptable. La poursuite des négociations ne sera pas basée sur la suspension », a déclaré M. Elham au cours de son point de presse hebdomadaire. Par ailleurs, le représentant iranien auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Ali Asghar Soltanieh, a indiqué que l’Iran allait poursuivre « sans interruption » son programme d’enrichissement d’uranium. « La République islamique d’Iran poursuivra sans interruption l’enrichissement d’uranium car ce programme est sous la surveillance 24h/24 des caméras » de l’AIEA, a dit ce responsable à la télévision d’État depuis Belgrade où il se trouvait. « La demande pour l’arrêt de l’enrichissement est une vieille question et n’a pas de base technique et juridique », a-t-il souligné. Des diplomates avaient dit vendredi que les « Six » avaient proposé à l’Iran des pourparlers préliminaires sur ses activités nucléaires s’il gelait pendant six semaines sa capacité d’enrichissement de l’uranium à son niveau actuel en échange d’un gel des nouvelles sanctions envisagées à son encontre. Ces discussions préliminaires permettraient de poser les bases de négociations formelles sur la mise en œuvre des mesures incitatives proposées par les Six, présentées la semaine dernière par le haut représentant pour la Politique étrangère de l’Union européenne, Javier Solana. Parmi ces mesures incitatives figure notamment l’aide au développement du nucléaire civil. Selon les termes de cette proposition « gel contre gel », l’Iran serait tenu de ne pas accroître ses capacités d’enrichissement d’uranium pendant les six semaines de discussions préliminaires. Jeudi dernier, le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a déclaré à Kampala (Ouganda) que l’Iran était disposé à négocier la nouvelle offre de coopération des grandes puissances. Dans un premier commentaire, jeudi, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a jugé que les grandes puissances avaient échoué dans leurs efforts pour contraindre l’Iran à suspendre son programme nucléaire. « Dans le dossier nucléaire, les puissances tyranniques ont utilisé tous leurs moyens mais elles n’ont pas pu briser la volonté de la nation iranienne », a dit M. Ahmadinejad. La République islamique dispose aujourd’hui de quelque 3 600 centrifugeuses, contre 300 il y a seulement deux ans.
Le négociateur nucléaire iranien, Saïd Jalili, a déclaré hier que les responsables du pays examinaient un « calendrier » présenté par le chef de la diplomatie européenne pour reprendre les négociations sur le nucléaire, a rapporté hier l’agence ISNA.
« Ils (les membres du groupe 5+1) ont présenté une offre et (...) ont présenté des propositions, un calendrier...