Joyeuses farandoles pour la fête de la Musique au Liban

Melting-pot musical au centre-ville de Beyrouth le temps d’une longue nuit de fête. Paralysé il n’y a pas longtemps encore par le sit-in, les tentes et les tensions de toutes sortes, ce cœur de la capitale a battu à un millions de volts, envoyant au loin des échos de notes joyeuses comme pour conjurer le sort. Cela a été possible grâce à la collaboration de plusieurs institutions privées avec Solidere. Du classique au rap le plus cadencé, en passant par les secousses électro-orientales, le rythme rock, les goulades syncopées du jazz et les modulations des variétés françaises, la musique a envahi en force les rues et les places de Beyrouth. Pour une fois, la musique exclusivement présentée par des groupes et des ensembles libanais était à l’honneur. Contrastes et nuances pour cette fête de l’été, reprise après deux ans de silence, où la jeunesse avait le vent en poupe. Seuls, par couples ou en groupes, ils ont déambulé d’un endroit à l’autre, heureux de cette détente qui leur était offerte. Du square Samir Kassir aux thermes romains en passant par la rue Maarad, la place de l’Étoile ou l’église évangélique nationale, cette fête de la Musique a permis aux Libanais, toutes générations confondues, de savourer des moments de détente et d’évasion comme pour dire qu’envers et malgré tout, ils ont choisi la vie.