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Coup d’État en Guinée équatoriale : Mann dénonce un homme d’origine libanaise

Le mercenaire britannique Simon Mann, jugé à Malabo pour une tentative de coup d’État contre le président Teodoro Obiang Nguema, a affirmé hier que le principal commanditaire de l’opération était l’homme d’affaires britannique d’origine libanaise Élie Khalil. Vivant à l’étranger, Élie Khalil « pouvait agir et décider de tout sans nous consulter. Pour l’argent, il donnait ce qu’il voulait, quand il voulait », a indiqué Simon Mann, au troisième et dernier jour de son procès devant le tribunal de Malabo. Il a précisé que l’opération, déjouée en mars 2004, était « estimée à 20 millions de dollars ». Elle avait pour objectif de mettre en place un régime dirigé par l’opposant Severo Moto Nsa, plusieurs fois condamné pour tentatives de coup d’État et actuellement en prison à Madrid pour trafic d’armes à destination de Malabo. Simon Mann, accusé d’être « le bras exécuteur » de l’opération contre le régime équato-guinéen et contre lequel 30 ans de prison ont été requis mardi, a ajouté qu’Élie Khalil avait « une énorme part de responsabilité ». « Il était très au-dessus de tout le monde. rien ne pouvait se faire sans l’accord de Khalil », a-t-il ajouté. Mercredi, Simon Mann, qui comparaît en compagnie d’Équato-Guinéens, dont un ministre, et d’un homme d’affaires libanais, Mohammad Salaami, établi, lui, en Guinée équatoriale, avait expliqué que le fils de l’ex-Premier ministre britannique Margaret Thatcher, Mark, était aussi un financier du complot et « faisait partie intégrante du groupe ». La Guinée équatoriale avait lancé en mars un mandat d’arrêt international contre Mark Thatcher pour son implication dans cette affaire. La cour a aussi entendu un des protagonistes de la tentative, jugé il y a quatre ans à Malabo, le Sud-Africain Nick Du Toit, qui purge actuellement une peine de 34 ans de prison en Guinée équatoriale dans le cadre de cette affaire. Nick Du Toit a affirmé qu’il « regrettait » d’avoir participé à l’opération. Le tribunal a vérifié que les armes, qui devaient être utilisées, étaient en état de fonctionner. Ces armes avaient été saisies au Zimbabwe où une partie des mercenaires ont été arrêtés. La séance levée, la cour s’est rendue à l’extérieur du tribunal où des militaires ont procédé à des tirs avec deux pièces à conviction : un fusil à pompe et un revolver. Simon Mann formé à Eton puis à l’Académie militaire de Sandhurst, ancien officier des SAS (forces spéciales britanniques), avait été arrêté en mars 2004 en compagnie de 61 autres mercenaires présumés lorsque leur avion s’était posé à Harare au Zimbabwe. Les autorités les avaient accusés d’être venus prendre livraison d’armes avant de rejoindre à Malabo une équipe dirigée par Nick Du Toit. Lors de son procès à Harare, Mann avait affirmé qu’il se rendait avec ses hommes en République démocratique du Congo (RDC) pour assurer la sécurité de sites miniers. Condamné à sept ans de prison, sa peine a été ramenée à quatre ans. La plupart de ses coaccusés au Zimbabwe ont été libérés en 2005. Depuis, la justice équato-guinéenne n’avait cessé de réclamer l’extradition de Mann auprès de la justice du Zimbabwe qui l’a remis en février à la Guinée équatoriale.
Le mercenaire britannique Simon Mann, jugé à Malabo pour une tentative de coup d’État contre le président Teodoro Obiang Nguema, a affirmé hier que le principal commanditaire de l’opération était l’homme d’affaires britannique d’origine libanaise Élie Khalil.
Vivant à l’étranger, Élie Khalil « pouvait agir et décider de tout sans nous consulter. Pour...