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L’armée arrête 16 personnes, dont des combattants de l’Armée du mahdi Opération des forces irakiennes à Amara contre les miliciens chiites

L’armée irakienne a arrêté hier 16 personnes, dont des miliciens de l’Armée du mahdi, et saisi des stocks d’armes au cours d’une opération à Amara (sud de l’Irak) lancée après l’expiration d’un ultimatum adressé aux combattants chiites pour qu’ils déposent les armes. «Les forces irakiennes ont arrêté seize personnes recherchées par la police, dont des figures clés de l’Armée du mahdi et des fonctionnaires », a déclaré le colonel Mahdi al-Assadi, le porte-parole de la police de la province de Missane, dont Amara est la capitale. L’opération, baptisée « Promesse de paix », a débuté très tôt hier matin. « Nous fouillons chaque maison, surtout celles où pourraient être cachées des armes, ainsi que les bâtiments publics et les écoles », a indiqué à l’AFP un général irakien. Des mortiers et des mines ont notamment été saisis, selon un journaliste de l’AFP se déplaçant avec une unité de la police. Une soixantaine de combattants chiites s’étaient rendus mercredi aux forces de sécurité. Et parmi les seize personnes arrêtées hier, la police s’intéresse particulièrement au maire d’Amara, Rafeh Abdel-Jabbar, membre du mouvement sadriste, selon le commandant de la police nationale, le général Hussein al-Awwadi. À Najaf, Liwa Smayssem, le chef du bureau politique du mouvement sadriste, a dénoncé des « arrestations faites au hasard ». « Les arrestations ne devraient pas être utilisées à des fins politiques », a estimé le responsable sadriste. Le Premier ministre Nouri al-Maliki avait demandé expressément à ses troupes de ne pas viser systématiquement les membres de l’Armée du mahdi, la milice du chef radical chiite Moqtada Sadr. Cette prudence du chef du gouvernement irakien visait à éviter une escalade de la violence avec la puissante milice sadriste, bête noire des Américains. Lors d’opérations similaires ces derniers mois à Bassorah (Sud) et à Sadr City, le fief de Moqtada Sadr à Bagdad, le gouvernement irakien avait été accusé de provoquer l’Armée du mahdi en arrêtant systématiquement ses éléments. Ces opérations s’étaient soldées par des combats intenses faisant des centaines de morts. De son côté, le chef de l’armée de terre, le général Ali Ghedan, s’est par ailleurs félicité de la « coopération des chefs de tribus » qui a permis la « réussite » de l’opération. « Nous allons nettoyer la ville des hommes armés et conserverons les armes », a déclaré le général irakien. Le gouvernement a également annoncé la création de 3 000 emplois de policiers pour contribuer à assurer la sécurité. Sur les murs de plusieurs maisons d’Amara, des « Nous reviendrons » ont été écrits à la va-vite, vraisemblablement par les miliciens. Les soldats irakiens étaient déployés en grand nombre depuis samedi pour une opération de récupération des armes des miliciens chiites, qui étaient appelés à se rendre. Quelques heures avant l’expiration de l’ultimatum, le ministre irakien de la Défense, Abdel-Kader Jassim Mohammad, avait annoncé que l’opération était un « succès », même si certains miliciens avaient réussi à s’enfuir. L’armée a montré à la presse des centaines de mines, de bombes et l’équivalent de quatre camions bourrés de lance-roquettes, bombes, kalachnikovs et mortiers. Le ministère de la Défense a annoncé que les routes et les ponts de deux provinces voisines (Qadissiya et Zi Qar) avaient été fermés pour empêcher les miliciens de fuir. La plupart des gisements pétroliers irakiens sont situés dans le Sud, à Bassora et dans la province de Missane, dont le contrôle avait été transféré des forces britanniques aux autorités irakiennes en avril 2007. Le gouvernement irakien n’a pas caché qu’en intervenant à Bassora, et désormais à Amara, il voulait reprendre le contrôle de la production pétrolière et freiner la contrebande d’or noir. Cette contrebande est une source importante de financement pour les milices chiites en Irak.
L’armée irakienne a arrêté hier 16 personnes, dont des miliciens de l’Armée du mahdi, et saisi des stocks d’armes au cours d’une opération à Amara (sud de l’Irak) lancée après l’expiration d’un ultimatum adressé aux combattants chiites pour qu’ils déposent les armes.
«Les forces irakiennes ont arrêté seize personnes recherchées par la police, dont des...