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Les terminaux routiers à l’entrée de Gaza devraient rouvrir progressivement à partir de dimanche Pas d’incidents au premier jour de la trêve entre le Hamas et Israël

Le Hamas et Israël ont commencé hier à observer une trêve dans la bande de Gaza, laborieusement négociée par l’entremise de l’Égypte après des mois de violences meurtrières. Aucun incident n’a été signalé par le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza ou l’armée israélienne, près de treize heures après l’entrée en vigueur à 06h00, heure locale, de la trêve qui s’annonce fragile. Dans la foulée, Israël a annoncé que le Premier ministre Ehud Olmert se rendrait en Égypte mardi pour des entretiens avec le président Hosni Moubarak, qui devraient être axés sur le sort du soldat israélien Gilad Shalit, capturé en juin 2006 par un commando palestinien à la lisière de la bande de Gaza. La trêve a été négociée par l’entremise du Caire, Israël refusant de parler directement au Hamas qu’il considère comme une organisation terroriste. « Le Hamas est déterminé à respecter l’accord de trêve et garantir son succès », a affirmé le porte-parole du mouvement Sami Abou Zouhri, appelant Israël à faire autant. Plus tôt, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, s’était dit confiant de voir l’ensemble des factions respecter le cessez-le-feu, par sens de la « responsabilité nationale ». Poursuivant sur un ton conciliant envers Israël, il avait déclaré à la presse que la trêve apporterait du « réconfort » aux Israéliens ayant souffert des tirs venus de la bande de Gaza. Dans un communiqué diffusé à l’entrée en vigueur de la trêve, les Brigades Ezzeddine el-Qassam, branche armée du Hamas, ont toutefois souligné qu’elles sont « totalement prêtes à lancer une attaque militaire qui ébranlerait l’entité sioniste » si Israël ne respecte pas tous les termes de l’accord. Le porte-parole de M. Olmert, Mark Regev, a, de son côté, affirmé qu’Israël « respectera tous les engagements qu’il a pris en vertu des ententes obtenues par l’Égypte ». Dans un entretien au Sydney Morning Herald, le Premier ministre israélien a prévenu que cette trêve constitue l’ultime chance pour le Hamas d’éviter une nouvelle incursion militaire israélienne dans la bande de Gaza. « Notre tolérance à l’égard du terrorisme à Gaza arrive à son terme », dit-il. Mercredi, il avait indiqué que la trêve « est fragile et pourrait être brève ». Le calendrier de l’accord prévoit la réouverture progressive, en principe à partir de dimanche, des terminaux routiers reliant Israël et la bande de Gaza, fermés quasiment en permanence après la prise de pouvoir par le Hamas en juin 2007. Fayad appelle à la fin des opérations israéliennes en Cisjordanie La trêve est « un pas très important car il devrait permettre une amélioration des conditions de vie à Gaza et un allègement de la souffrance de la population », a déclaré à l’AFP à Ramallah le Premier ministre palestinien Salam Fayad. « Cette trêve consolide notre position appelant à une réouverture des points de passage de la bande de Gaza car cela est extrêmement important. Il faut donner toutes les chances à cette trêve pour qu’elle réussisse », selon lui. Il a appelé Israël à cesser ses opérations militaires en Cisjordanie, où les fréquentes incursions de l’armée sapent les efforts de l’Autorité palestinienne pour rétablir l’ordre et la sécurité. « Toutes ces opérations militaires israéliennes dans les zones sous notre contrôle doivent cesser », a-t-il ajouté. Le représentant du quartette international pour le Proche-Orient, Tony Blair, a affirmé que la trêve, bien que « fragile », constituait « un développement positif ». « Il sera particulièrement important d’augmenter graduellement et rapidement la livraison des marchandises » à Gaza. Le Hamas exige notamment la réouverture du terminal de Rafah à la frontière avec l’Égypte, qui ne peut fonctionner sans l’accord d’Israël. Mais l’État hébreu lie cette question au sort de Shalit. À Gaza, la population espère souffler après un an de violences, bouclage et pénurie. « Tout le monde ici est misérable, nous avons besoin d’une période de calme », a indiqué Waël al-Ganou, un père de dix enfants, qui attend depuis cinq jours devant une station-service pour se procurer du gaz.
Le Hamas et Israël ont commencé hier à observer une trêve dans la bande de Gaza, laborieusement
négociée par l’entremise de l’Égypte après des mois de violences meurtrières.
Aucun incident n’a été signalé par le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza ou l’armée israélienne, près de treize heures après l’entrée en vigueur à 06h00, heure locale,...