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Actualités - CHRONOLOGIE

Maliki avait posé un ultimatum aux combattants L’armée irakienne affirme avoir récupéré les armes des miliciens chiites à Amara

L’armée irakienne a annoncé hier soir que l’ultimatum lancé aux miliciens chiites cachés à Amara, dans le sud de l’Irak, pour qu’ils déposent les armes était un « succès », même si certains ont réussi à s’enfuir. À quelques heures de l’expiration de l’ultimatum du Premier ministre Nouri al-Maliki, le ministre de la Défense Abdel Qader Jassim Mohammad a estimé que l’opération était « une réussite ». « Nous avons reçu beaucoup d’armes, surtout aujourd’hui », a affirmé à l’AFP le ministre irakien sans en préciser le nombre. L’armée irakienne a notamment montré à la presse des centaines de mines abandonnées par les miliciens. « Certains ont fui, mais il y en a encore beaucoup dans Amara », a-t-il ajouté. Soutenue par des unités américaines, l’armée irakienne est déployée depuis samedi à Amara, prête à intervenir dès la fin de l’ultimatum adressé aux combattants qui ont trouvé refuge ces derniers mois dans cette grande ville proche de la frontière iranienne. Les miliciens avaient jusqu’à minuit pour déposer les armes. Dans un communiqué, M. Maliki a demandé dans la matinée à ses troupes de ne pas viser systématiquement les membres de l’Armée du mahdi, la milice du chef radical chiite Moqtada Sadr. « Le Premier ministre a ordonné aux forces de sécurité de ne pas arrêter au hasard les membres du mouvement de Sadr simplement parce qu’ils appartiennent au mouvement », selon le communiqué. « Les arrestations ne doivent concerner que les hors-la-loi ». M. Maliki a également appelé l’Armée du mahdi à « isoler » elle-même ces éléments « extrémistes » et à « s’en débarrasser ». Cette prudence du chef du gouvernement irakien vise à éviter une escalade de la violence avec la puissante milice sadriste, bête noire des Américains. Lors d’opérations similaires ces derniers mois à Bassora (Sud) et à Sadr City, le fief de Moqtada Sadr à Bagdad, le gouvernement irakien avait été accusé de provoquer l’Armée du mahdi en arrêtant systématiquement ses éléments. Ces opérations s’étaient soldées par des combats intenses et par des centaines de morts. Située à 365 km au sud de Bagdad, Amara abriterait justement des miliciens qui ont fui Bassora et Sadr City après les combats. La présence policière était importante hier dans la ville, surtout sur les principaux axes. Des hommes lourdement armés étaient également postés au sommet des murs de béton antiexplosion. Le bâtiment qui abritait le mouvement Sadr a été abandonné, selon un journaliste de l’AFP sur place. Les bureaux sont vides, les fenêtres cassées et les murs couverts d’impacts de balles. « Il n’y a pas eu de combat », a cependant affirmé à l’AFP un policier. « Ils sont partis la nuit dernière », a-t-il ajouté. Environ 60 miliciens seulement se sont rendus aux forces de sécurité, selon Saad al-Harbiyah, le chef de la police de la province de Missane (dont Amara est la capitale). « Ils ne sont pas accusés de crimes et ne sont pas recherchés », a indiqué le responsable de la police. Mardi, la police avait affirmé avoir retrouvé d’importants stocks d’armes abandonnées dans un cimetière d’Amara. Il a fallu quatre camions à la police pour charger l’ensemble des lance-roquettes, bombes, mortiers et kalachnikovs. Le ministre de la Défense n’a pas donné de détails sur la suite des opérations, notamment sur des fouilles systématiques des maisons. « Il n’y aura pas de couvre-feu, mais dans certains quartiers, nous interdirons les voitures », a-t-il assuré. « Les habitants d’Amara sont très heureux. Ils avaient peur et maintenant ils sentent qu’ils n’ont rien à craindre », a souligné le ministre. Des graffitis « Les enfants de Missane souhaitent la bienvenue à la “Promesse de paix” » – du nom de l’opération militaire –, ou « Des milliers de remerciements au héros al-Maliki » sont en outre apparus sur les murs de la ville.
L’armée irakienne a annoncé hier soir que l’ultimatum lancé aux miliciens chiites cachés à Amara, dans le sud de l’Irak, pour qu’ils déposent les armes était un « succès », même si certains ont réussi à s’enfuir.
À quelques heures de l’expiration de l’ultimatum du Premier ministre Nouri al-Maliki, le ministre de la Défense Abdel Qader Jassim Mohammad a...