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Actualités - CHRONOLOGIE

CIMAISES Les jeux optiques de Bridget Riley au Musée d’art moderne de Paris

La Britannique Bridget Riley, dont les peintures abstraites aux effets optiques sont célèbres – et très cotées – en Allemagne, en Suisse ou aux États-Unis, fait l’objet pour la première fois d’une rétrospective en France, au Musée d’art moderne de la ville de Paris. Bridget Riley, 77 ans, est une «?artiste atypique?», dit à l’AFP Anne Montfort, qui assure le commissariat de cette rétrospective (jusqu’au 14 septembre), forte de quelque 60 peintures et 80 dessins prêtés par des musées européens, japonais et des collectionneurs privés. Rendue célèbre par l’exposition Op Art, comme art optique, en 1965 à New York, l’artiste se situe elle-même dans la tradition du post-impressionnisme, ajoute Mme Montfort. «?Ce qu’elle recherche, c’est la structure de ce qu’elle représente?», dit-elle. Les toiles, souvent de très grand format, de Bridget Riley représentent des lignes, des torsades, des triangles ou des losanges, mais «?sans qu’il y ait de mathématiques, de calculs compliqués. Tout est fondé sur la perception de l’œil?», ajoute-t-elle. L’exposition, chronologique, évoque les débuts de l’artiste, qui étudie au Royal College of Art de Londres dans les années 1950, où elle recopie les toiles de Georges Seurat. Très vite, elle se tourne vers l’abstrait, en noir et blanc, pour des toiles proches de celles de Vasarely et son art cinétique. Dans Frémir (Tremor) de 1962, une série de triangles isocèles côtoie d’autres triangles dont un côté va légèrement se bomber. C’est «?cette intervention minimum qui va donner le frisson à l’œuvre?», dit Mme Montfort. Tout au long de sa carrière, qui se poursuit toujours, l’artiste va évoluer, en réintégrant la couleur, puis les courbes, travaille par séries sur les losanges, les verticales, les torsades, les effets de couleurs. Elle «?se renouvelle en permanence?», affirme la commissaire en évoquant une artiste dont les toiles importantes peuvent aisément dépasser le million d’euros sur le marché de l’art. Les collections françaises ne possèdent qu’une seule œuvre de la Britannique, exposée au musée de Grenoble. Une salle de l’exposition est dédiée à la méthode de travail de l’artiste qui, depuis les années 1960, ne peint pas elle-même ses œuvres. Bridget Riley travaille sur des modules en papier millimétré, qu’elle agrandit, découpe, jouant sur les répétitions de formes, les couleurs. Le dessin final est ensuite peint par son équipe d’assistants. «?Elle veut n’avoir qu’une impression globale?», dit Mme Montfort. L’exposition se clôt sur deux œuvres directement peintes sur les murs pour l’occasion, qui seront badigeonnées à l’issue de la rétrospective. Fabienne FAUR (AFP)
La Britannique Bridget Riley, dont les peintures abstraites aux effets optiques sont célèbres – et très cotées – en Allemagne, en Suisse ou aux États-Unis, fait l’objet pour la première fois d’une rétrospective en France, au Musée d’art moderne de la ville de Paris.
Bridget Riley, 77 ans, est une «?artiste atypique?», dit à l’AFP Anne Montfort, qui assure le...