Les lecteurs ont voix au chapitre

J’ai dit silence?! Moi je veux simplement dormir le dimanche. Grasse matinée, sieste, paresse, silence, silence surtout. Marteaux piqueurs dès 8h00 le dimanche matin... Faites votre cuisine, Messieurs les promoteurs qui «?draculez?» Beyrouth, mais pas au profit de décibels inacceptables à mes oreilles le dimanche. S’il vous plaît, taisez-vous ne serait-ce qu’un jour par semaine. Dieu lui-même s’est arrêté de créer au septième jour. Je commande la paix royale (loyale, mais où est la loi, Monsieur le Président ?). Et deux boules Quiès pour dimanche, deux! Danièle CHIKHANI Antisyrien ? Personne n’est antisyrien. Nul n’est contre la Syrie et son peuple à proprement parler. Bien au contraire, les Libanais souhaitent l’ouverture d’une ambassade de Syrie au Liban, ce qui impliquera la reconnaissance par la Syrie du Liban en tant que nation à part entière. Nous souhaitons voir la Syrie siéger entre Sleiman et Sarkozy au Conseil de la Méditerranée, ainsi qu’à l’occasion du 14 Juillet à Paris. Ce que nous souhaitons, c’est simplement que la Syrie réponde de ses crimes commis contre le peuple libanais, des assassinats de Rafic Hariri, Kamal Joumblatt, Pierre Gemayel et des autres. Je souhaiterais même visiter la Syrie, bien qu’on s’y ennuie. C’est dire que je n’ai rien contre la Syrie. Je ne suis pas antisyrien, je suis juste libanais. D’ailleurs, je ne déteste pas plus la Syrie que l’Iran, c’est dire... Nicolas ZAHAR Sacrés Irlandais?! Ce n’est pas mon intention d’embarquer les lecteurs dans les méandres de la Constitution européenne et le fonctionnement de ses institutions. Sujet complexe et controversé. Cependant, la dernière consultation du peuple irlandais sur le traité de Lisbonne ne doit pas être passée sous silence. Un pour cent de la population européenne avait le droit et la responsabilité de déterminer si ce traité allait décider de l’avenir de plus de 400 millions d’âmes ou, au contraire, s’il devait appartenir au passé. Sans porter un jugement sur le mode du scrutin et l’opportunité de la démarche, il y avait là une leçon à méditer. Que nous soyons chrétiens, chiites, sunnites ou druzes, nous Libanais représentons une somme de minorités. Les expériences passées nous ont appris que tout ce qui renforce une minorité se traduit par santé et prospérité pour l’ensemble du pays. Par contre, tout ce qui affaiblit et marginalise une minorité fragilise toutes les composantes de notre tissu social. Par ces temps difficiles et instables, riches en influences internationales et régionales, toutes contradictoires et opposées, les Libanais doivent garder la tête froide, histoire de ne pas se noyer dans un verre d’eau. L’apport d’une minorité quelle qu’elle soit est une richesse en soi et une valeur ajoutée pour toute société se réclamant de la diversité culturelle. Il faut croire en ce constat, le respecter, le renforcer et le défendre. C’est une manière de préserver l’héritage de Michel Chiha et des autres pères fondateurs. Le non irlandais a certes plongé toute l’Europe dans la zizanie. Il a fait sur ses politiciens l’effet d’une douche froide. La construction européenne n’avait peut-être pas besoin de ce grain de sable pour voir la machine s’enrayer. Mais à chaque fois que l’hiatus s’élargit entre la base et les décideurs, un séisme devient inévitable. Cette fois, la secousse nous est venue de la belle et verte Irlande. 1% du peuple européen a dit non. Il a été entendu et reçu 5 sur 5 par les autres 99 %. Quelle belle leçon de démocratie?! Sacrés Irlandais?! Dr Fouad S. HAGE Le nouveau cabinet et les priorités Il serait utile de connaître, une fois le cabinet instauré, quelles seront les priorités des problèmes à résoudre. Le peuple a choisi ses représentants, comme on a voulu nous le faire croire, mais sera-t-il le premier à payer un prix exorbitant pour avoir fait confiance à ceux qui finiront par le délaisser?? Déjà quelque quinze à dix-huit ans ont passé et nous avons toujours des problèmes d’électricité. Quant à l’eau, on s’est habitué à l’acheter en gallons. Les travaux publics, les autoroutes, eh bien, ça va, à part quelques imperfections. Avec une essence de plus en plus chère, les Libanais ont de plus en plus intérêt à rester chez eux. L’agriculture?? Ah oui, il faut bien faire quelque chose là. Comment dites-vous?? Les vers à soie, c’est fini?? Alors vivement l’apiculture. Les écoles, on avait toujours dit qu’elles fournissaient des élites qui n’arrivaient pas à s’intégrer à la société, tellement elles seraient qualifiées ! Il y a aussi les fonctionnaires qui vont sûrement réclamer des ajustements, avec l’envolée des prix. Je vous rappelle que chez nous, un serviteur de l’État reçoit, après 35 ans de services, ce que la France verse à un chômeur. Je crois que les grandes lignes de la déclaration ministérielle sont là, à portée de main. Et pourtant, parions que, cette fois encore, on parlera de la libération des fermes de Chebaa comme priorité et de la lutte contre l’ennemi sioniste. Dire que cela fait 60 ans que ça dure… Émile AOUN Promo 2008 La promo 2008 est née au Collège Melkart?! Émotion, joie et fierté?régnaient ce?13 juin 2008?au Palais des Congrès, aménagé pour la circonstance. Les élèves de cette promotion, «?Unis…par la paix?», n’auraient cédé leur place pour rien au monde. C’est avec une émotion certaine, un regard tourné vers l’avenir, une tristesse de devoir quitter le collège que les élèves ont dit adieu à leurs éducateurs et responsables, tout en gardant au fond d’eux-mêmes plein de souvenirs. ?Combien de nos jeunes ont grandi et se trouvent à présent aux portes de la vie universitaire et bientôt de la vie professionnelle? Que Dieu leur donne la force d’affronter ces étapes, dans un pays meurtri qui voit tous ces jeunes à la recherche du meilleur ! En ma qualité de parent d’élève de cette promo 2008, je tiens à féliciter le collège, son corps enseignant, ses employés, l’amicale des anciens et, bien entendu, les nouveaux promus qui ont atteint cette étape décisive de leur vie, en souhaitant à ces derniers plein d’espoir pour l’avenir.? Fouad A. SALHA NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.