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Les recherches sont ralenties par le risque de glissements de terrain Peu d’espoir de retrouver des survivants au séisme du Japon

Les chances de retrouver des survivants après le violent séisme dans le nord du Japon diminuaient hier, alors que douze personnes étaient toujours portées disparues et que les recherches étaient ralenties par le risque de glissements de terrain. Le bilan toujours provisoire de la secousse de magnitude 7,2 sur l’échelle ouverte de Richter, qui a dévasté samedi matin une zone montagneuse et peu habitée du nord du Japon, était de dix morts et au moins 242 blessés, selon l’Agence de gestion des désastres. Parmi les 12 disparus figurent trois personnes ensevelies dans les ruines de l’auberge traditionnelle (ryokan) Komanoyu, établie depuis quatre siècles près de sources naturelles d’eau chaude dans la montagne au-dessus de la ville de Kurihara (préfecture de Miyagi). Le chalet en bois de deux étages a été emporté par un torrent de boue et de roches, ensevelissant sept clients et employés, dont quatre ont été retirés sans vie des décombres, le dernier en date, un homme, hier matin. Armés de pelles, de seaux et de tronçonneuses, plus de 300 soldats, policiers et pompiers avaient repris dès l’aube les recherches, fouillant les débris de l’auberge, à moitié immergée dans un lac de boue. Les glissements de terrain ont coupé à plusieurs endroits le cours des rivières, créant des lacs artificiels qui menacent à tout moment de déborder en torrents de boue et de créer de nouveaux glissements de terrain. La situation est rendue encore plus dangereuse par la multiplication des répliques, dont plus de 300 ont été enregistrées depuis le séisme survenu aux confins des préfectures d’Iwate et de Miyagi, une région montagneuse située à quelque 350 km au nord de Tokyo, qui jusqu’ici n’était pas considérée comme une zone d’activité sismique. Épuisée après une seconde nuit passée dans un abri à Kurihara avec son fils de trois ans, Yoko Otachime, 35 ans, est sortie prendre l’air et fumer une cigarette. « La nuit dernière, je n’ai pas encore pu dormir à cause des répliques, confie-t-elle. Ils nous donnent des nouilles instantanées, de la soupe miso et du riz, on ne manque de rien, mais ma maison me manque. » « Le pire, ce sont les toilettes, car il n’y a plus d’eau courante et nous sommes obligés d’utiliser des seaux », ajoute-t-elle. Des dizaines de personnes se sont réfugiées dans ces abris, de crainte des répliques, mais aussi en attendant que le réseau d’eau potable soit réparé. Le gouvernement a déployé quelque 800 soldats dans la zone du séisme, qui ont évacué par hélicoptère des centaines de personnes, coupées du monde par les glissements de terrain. Après avoir travaillé toute la nuit, les soldats ont réussi à dégager une des principales routes de la région afin de permettre aux réfugiés de regagner leur maison, a déclaré Katsuya Chiba, responsable de la municipalité de Kurihara. Mais il faudra encore du temps avant de rouvrir les routes au public en raison des risques de nouveaux glissements de terrain, a-t-il souligné. Les recherches ont ainsi été suspendues pour tenter de retrouver un ouvrier enseveli sur un chantier et un couple de personnes âgées qui seraient apparemment tombées d’un pont au moment de la secousse. « La zone est très dangereuse, donc on va plutôt faire des reconnaissances par hélicoptère », a dit M. Chiba.
Les chances de retrouver des survivants après le violent séisme dans le nord du Japon diminuaient hier, alors que douze personnes étaient toujours portées disparues et que les recherches étaient ralenties par le risque de glissements de terrain.
Le bilan toujours provisoire de la secousse de magnitude 7,2 sur l’échelle ouverte de Richter, qui a dévasté samedi matin une zone...