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Actualités - CHRONOLOGIE

7e Art - La Fondation Liban Cinéma affirme sa présence à Cannes Aimée Boulos, ténacité et action

Il n’est pas facile de poursuivre des activités culturelles dans un pays de turbulences comme le Liban. Encore moins de promouvoir l’art du cinéma (actuellement en expansion) avec les aléas, multiples et souvent énormes, au quotidien. La Fondation Liban Cinéma, présidée par Aimée Boulos, a prouvé le contraire et a réussi à renverser la donne. Présente pour la quatrième année consécutive au prestigieux Festival de Cannes, la Fondation Liban Cinéma est devenue une des principales « ambassadrices » du cinéma libanais. Représentant son perpétuel mouvement et son évolution, cette fondation poursuit ses activités grâce à l’ardeur d’un conseil dynamique formé de neuf membres. Après avoir bénéficié des « journées libanaises » à Cannes l’an dernier, la fondation a voulu cette année élargir sa présence. Un pavillon a donc été loué pour l’occasion quatre mois à l’avance, et cela grâce au parrainage du Casino du Liban qui a bien voulu assumer une grande partie des frais. Le service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France ainsi que d’autres sponsors, comme la BLF, ont également contribué à rendre cet événement possible. Promouvoir la production libanaise Après ces longs préparatifs, le voyage a été compromis par les récents événements de mai. L’annulation du départ s’imposait. Mais, quelques jours après, la réouverture de l’aéroport devait tout remettre en question. Ira-t-on ou n’ira-t-on pas ? Les responsables français, auxquels la nouvelle a été communiquée, ont été très compréhensifs, « Quand ils ont su qu’on ne venait pas, ils ont bien voulu hisser le drapeau libanais sur le pavillon, à ma demande, affirme Aimée Boulos, d’une voix étranglée par l’émotion. Mais aussitôt que l’aéroport a ouvert ses portes, nous prenions la route vers la Croisette. » Ainsi, pour la quatrième année, la Fondation Liban Cinéma a réussi à ne pas manquer ce rendez-vous annuel. Dans le cadre d’un pavillon situé au Village international, lieu d’accueil et de convivialité, les membres de la fondation présents à Cannes ont pu soutenir et promouvoir le cinéma libanais dont le développement en volume et en qualité, aujourd’hui réel, a besoin de maintenir cette visibilité. Mis à part le cocktail qui a été annulé à cause des circonstances, le reste du programme a été maintenu. Ainsi, la Fondation Liban Cinéma a pu assurer deux projections au « Marché du film », témoignant de la qualité de la production libanaise : le long-métrage Khalass de Borhane Alaouié et le documentaire 33 jours de Mai Masri. Un film promotionnel de la fondation, produit avec le soutien du ministère du Tourisme, a également fait l’objet d’une projection. « Ces projections ont été très bien accueillies, souligne Aimée Boulos qui avoue « que même si la Fondation Liban Cinéma n’a pas encore atteint tous ses objectifs », entre autres le fonds de soutien pour aider à l’écriture et au tournage, « elle réussit néanmoins à faire la promotion au monde entier des films en les faisant connaître par le biais des festivals. » « Nous sommes encore au début du chemin, conclut-elle. Mais nous y arriverons. » Colette KHALAF
Il n’est pas facile de poursuivre des activités culturelles dans un pays de turbulences comme le Liban. Encore moins de promouvoir l’art du cinéma (actuellement en expansion) avec les aléas, multiples et souvent énormes, au quotidien. La Fondation Liban Cinéma, présidée par Aimée Boulos, a prouvé le contraire et a réussi à renverser la donne.

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