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Actualités - CHRONOLOGIE

CORRESPONDANCE Le musée des Crimes et Châtiments, spectaculaire et « élémentaire mon cher Watson » WASHINGTON, d’Irène MOSALLI

On connaît les noms d’Al Capone, Bonnie et Clyde, Jesse James et John Dillinger. Et ceux qui les ont pourchassés : Wild Bill Hickok, Eliot Ness et J. Edgar Hoover. De même que les prisons où ils ont été enfermés (Alcatraz, Attica, Leavenworh) et la manière dont ils sont morts (pendus, fusillés, chaise électrique, injection létale, etc.). Telles sont les histoires de gangstérisme, entrées dans l’histoire, que conte un nouveau musée à Washington, Le musée national des Crimes et Châtiments qui donne un certain vernis à ces aventures de soldats-voleurs par le biais d’une présentation qui, tout en se voulant éducative, tient du grand spectacle. Ainsi, la Ford, dans laquelle le célèbre braqueur de banques John Dillinger s’est enfui de prison durant la Grande Dépression, trône comme un bijou dans son écrin. De même que la Ford sedan beige 1943, trouée de 67 balles et utilisée en 1967 dans le film Bonnie and Clyde. Ailleurs, on a recréé avec minutie la cellule de prison d’Al Capone avec un lit des plus confortables, un bureau en bois lustré, une lampe décorée et un meuble-radio. Il y a aussi le chapeau Royal Stetson gris, arboré par « Crazy Joe Gallo », au moment où il avait été fusillé, en avril 1972, dans un restaurant de Little Italy à New York. La morale de l’histoire et du musée Même avec leur brio et leur apparat, ces criminels de renom ne sont pas restés impunis. C’est la morale de l’histoire et du musée, qui a également mis en vedette les responsables des forces de l’ordre. Témoin la manchette d’un journal ainsi rédigée, « 50 balles tirées sur un truand et sa compagne dans une embuscade ». Et, dans une section intitulée « Gangsters de la Dépression », on peut lire cette inscription en gros caractères : « Les mauvais ont eu ce qu’ils méritaient. » Pour renforcer ce concept, les visiteurs sont invités à acheter des souvenirs dans « La boutique du policier » et non « La boutique de la mafia ». Dans la section « Combattre le crime », ils pourront apprendre à se défendre et à ne pas devenir victimes. Plusieurs genres de crimes sont évoqués, afin de mettre en lumière le processus légal qu’ils déclenchent obligatoirement : punition, incarcération et réhabilitation. Le créateur du musée, John Morgan, en a eu l’idée après avoir visité le pénitencier californien, Alcatraz. Occupant un immeuble de trois étages (au total 3 000 m2), il l’a voulu source d’éducation et de distraction. Nombreux sont, dans cet esprit, les éléments interactifs. L’une des galeries mène au « cadavre ». En poussant un bouton, on voit la scène d’un meurtre et puis l’on a devant soi toutes les panoplies que les professionnels employaient pour résoudre l’énigme : l’examen des empreintes et autres parties du corps, interrogations et autres modes d’investigations. Cela à l’exemple de l’unité médicale de la série Law and Order. On peut aussi apprendre à faire sauter la serrure d’un coffre-fort. D’un autre côté, on peut s’initier, à l’aide d’un simulateur, à la conduite des véhicules de police. L’expérience s’arrête là. Au seuil des exécutions qui n’ont donné lieu à aucune visualisation. Autrement, c’est effectivement « élémentaire mon cher Watson ».
On connaît les noms d’Al Capone, Bonnie et Clyde, Jesse James et John Dillinger. Et ceux qui les ont pourchassés : Wild Bill Hickok, Eliot Ness et J. Edgar Hoover. De même que les prisons où ils ont été enfermés (Alcatraz, Attica, Leavenworh) et la manière dont ils sont morts (pendus, fusillés, chaise électrique, injection létale, etc.).
Telles sont les histoires de gangstérisme,...