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Enchères Un sceau de l’empereur chinois Kangxi pour une enchère unique à Toulouse

Un seul coup de marteau pour un objet chinois du XVIIe siècle au parcours rocambolesque : un sceau personnel de l’empereur Kangxi, oublié dans un placard d’une famille toulousaine, sera l’unique pièce d’une vente aux enchères, aujourd’hui, et devrait dépasser le million d’euros. « C’est une histoire folle pour cet objet extraordinaire, un objet magique qui représente le pouvoir ! » s’exclame le commissaire-priseur Hervé Chassaing, encore tout étonné de cette découverte. Il a choisi d’organiser, pour la première fois de sa carrière, une vente exclusive de cette pièce, composée d’une calligraphie en six caractères rouges surmontée de deux dragons s’ébattant dans les nuages et de sa boîte. Une vente à la hauteur de ce sceau en stéatite beige, que l’on croyait disparu. « J’ai fait le partage d’une famille à Toulouse et, à la fin, ils ont sorti du fond d’un placard la boîte avec le sceau et m’ont dit ne pas savoir ce que c’était », se souvient le commissaire-priseur. « Il était à l’état neuf. Je ne savais pas le chiffrer et, pour eux, cet objet n’avait pas d’importance. Si j’avais été antiquaire, j’aurais pu l’acheter 2 à 3 000 euros ! » confie-t-il. À la grande surprise des experts, ce sceau ou cachet, qui aurait pu être une copie ou un sceau officiel, se révèle être un des quelque 130 sceaux personnels de l’empereur Kangxi de la dynastie Qing, un contemporain de Louis XIV. « La famille collectionnait des objets de qualité, mais pas spécialement d’œuvres asiatiques, et elle ne sait pas comment il est arrivé là », précise Me Chassaing. Sa dernière trace ? À Marseille, en 1946. Répertorié en Chine et considéré comme disparu, il n’en existait que des empreintes, sans indication de sa taille ni de l’existence de son coffret, avec une légende calligraphiée. En six caractères rouges, on peut y lire « Kangxi yubi zhi bao » (Grand sceau du pinceau impérial sous le règne de Kangxi), une inscription retrouvée aujourd’hui sur la boîte laquée. « C’est un souvenir historique très important. L’empereur lui-même s’en servait uniquement en qualité de grand lettré. Il apposait ce sceau sur ses propres œuvres calligraphiées et sur les peintures qu’il appréciait », explique Pierre Ansas, expert en arts asiatiques, qui a déterminé la valeur de l’objet. « Ce qui est rare, c’est son coffret d’origine, laqué avec un médaillon en ivoire, et sa grandeur », haut de 14 cm et de 10 cm de largeur, souligne-t-il. Présenté à l’hôtel des ventes Saint-Georges de Toulouse, seul devant un tapis rouge et protégé par une vitrine, le sceau va attirer sur place ou via douze postes téléphoniques de nombreux courtiers et grands antiquaires, principalement chinois. Il sera vendu aujourd’hui à 11 heures précises, décalage horaire avec la Chine oblige, pour une mise à prix de départ de 500 000 à 600 000 euros.
Un seul coup de marteau pour un objet chinois du XVIIe siècle au parcours rocambolesque : un sceau personnel de l’empereur Kangxi, oublié dans un placard d’une famille toulousaine, sera l’unique pièce d’une vente aux enchères, aujourd’hui, et devrait dépasser le million d’euros.
« C’est une histoire folle pour cet objet extraordinaire, un objet magique qui représente le...