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Actualités - CHRONOLOGIE

Irak Moqtada Sadr va « réorganiser » l’Armée du mahdi pour combattre les forces US

Le dirigeant radical chiite irakien Moqtada Sadr a annoncé la réorganisation de sa puissante milice, qui conservera un noyau « spécial » pour combattre les soldats américains, mais devra aussi mener davantage d’activités sociales au sein de la population irakienne. « Vous devez savoir que la résistance sera assurée exclusivement par un groupe spécial dont j’annoncerai plus tard » la création, a déclaré Moqtada Sadr dans un communiqué lu par un de ses proches dans la ville de Koufa, au sud de Bagdad. « Nous continuerons à résister contre l’occupant jusqu’à la libération ou jusqu’à la mort. Ce groupe sera professionnel et sera le seul à détenir des armes », a ajouté le dirigeant chiite. Selon Moqtada Sadr, ce groupe, présenté comme une unité d’élite, « agira seulement contre l’occupant (...) et aura interdiction d’avoir recours aux armes contre les Irakiens ». Commandant en chef de l’Armée du mahdi, une milice forte de 60 000 hommes, Moqtada Sadr a appelé la majorité de ses miliciens à « jouer un rôle social et religieux ». Interrogé par l’AFP sur la réorganisation de l’Armée du mahdi, Salah al-Obeïdi, le porte-parole du mouvement sadriste, a expliqué que « l’idée de Moqtada Sadr est d’amener l’Armée du mahdi sur la voie des activités sociales et culturelles, et non plus militaires ». Créée en 2003, l’Armée du mahdi est considérée comme la plus puissante des milices irakiennes. En 2004, de violents combats avaient opposé ses miliciens aux troupes américaines dans la ville sainte de Najaf, au sud de Bagdad. Les miliciens chiites avaient été défaits, mais avaient établi leur réputation de combattants prêts à tous les sacrifices. L’Armée du mahdi est généralement présente dans toutes les régions chiites d’Irak, mais elle est particulièrement implantée dans son bastion de Sadr City, au nord-est de Bagdad. En avril et mai, Sadr City a été le théâtre de combats intenses entre les soldats américains et les miliciens chiites qui ont fait un millier de morts, avant un accord le 10 mai. Le commandement américain avait dit vouloir empêcher l’infiltration des extrémistes qui tirent des obus et des roquettes sur la zone verte, l’enclave fortifiée où s’abritent le gouvernement irakien et l’ambassade des États-Unis. Washington accuse l’Armée du mahdi de compter des éléments extrémistes qui seraient entraînés, armés et financés par l’Iran, ce que dément Téhéran. La réorganisation annoncée de l’Armée du mahdi intervient alors que le gouvernement irakien négocie avec Washington un accord sur la présence américaine en Irak après 2008. En visite à Amman, le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a affirmé que les négociations étaient « dans une impasse ». « Nous sommes arrivés à une impasse, car lorsque nous avons entamé ces négociations nous n’avions pas réalisé que les demandes de la partie américaine affectent aussi profondément la souveraineté de l’Irak, ce que nous ne pouvons jamais accepter (...), les négociations (vont) continuer jusqu’à ce que nous trouvions un terrain d’entente acceptable par les Irakiens et l’autre partie », a dit M. Maliki. La Maison-Blanche a rapidement réagi en exprimant son « intention de continuer à travailler avec les Irakiens sur les négociations » et en les assurant que les États-Unis respectaient « complètement leur souveraineté ». La résolution de l’ONU qui règle la présence des troupes américaines en Irak expire fin 2008. Bagdad et Washington se sont fixé jusqu’à fin juillet pour conclure un nouvel accord. M. Maliki fait face chez lui à une pression croissante des courants chiites, majoritaires, pour qu’il limite l’emprise militaire américaine en Irak. Selon des informations de presse, les négociations achopperaient sur quatre points : l’immunité accordée aux soldats et personnels des compagnies privées de sécurité, le contrôle de l’espace aérien, des bases militaires américaines permanentes et le calendrier de retrait des troupes.
Le dirigeant radical chiite irakien Moqtada Sadr a annoncé la réorganisation de sa puissante milice, qui conservera un noyau « spécial » pour combattre les soldats américains, mais devra aussi mener davantage d’activités sociales au sein de la population irakienne.
« Vous devez savoir que la résistance sera assurée exclusivement par un groupe spécial dont j’annoncerai...