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Actualités - CHRONOLOGIE

CONCERT - Elle a donné deux soirées consécutives au Babel Soumaya Baalbaki… jusqu’à l’ivresse

Durant deux soirées musicales inoubliables, suivies de la signature de son CD, baptisé «?Arabtango?» et produit par?Forward Music, la chanteuse Soumaya Baalbaki a envoûté et fait tanguer le public du théâtre Babel venu l’applaudir. Un rendez-vous avec le «?tarab?» et la douceur de vivre était donné sur les planches du théâtre Babel. Tout de noir vêtus, huit musiciens entouraient l’interprète Soumaya Baalbaki?: Abboud Saadi à la basse, Arthur Satyan au piano, Claude Chalhoub au violon, Tony Dib à l’accordéon, Fouad Afra à la batterie, Ziyad Sahhab au oud, Khaled Yassine et Salman Baalbaki aux percussions. La jeune chanteuse à la longue chevelure blonde et aux yeux «?menthe à l’eau?» est entrée sur scène dans son fourreau rouge, contraste saisissant avec le noir, et a interprété durant une heure dix titres au rythme ardent du tango. «?Ya leil, Ya ein?» Otlob Innaya de Mahmoud el-Chérif, Ahwak de Mohammad Abdel Wahab, Aachikata al-Wardi (hommage à Zaki Nassif), Bahlam Maak de Hani Shnouda et d’autres encore, distribuées par Ziyad Sahhab et Ghazi Abdel Baki, producteur exécutif de Forward Music. Des chansons couleur braise qui enflamment le cœur et ensorcellent l’esprit. Enivrée par les rythmes, l’audience s’est très vite sentie comme transposée sur des ailes d’une lyre. Telle des vagues, la voix s’élevait, devenait houleuse, tourmentée pour s’adoucir à nouveau et se rabattre en enveloppant le public de cette fragrance faite de nostalgie. Servie par un excellent groupe de musiciens pour qui jouer est un enchantement quotidien, Soumaya Baalbaki avait réussi à naviguer du Nil, emportant les douces images d’un passé béni, à la Méditerranée, mère de toutes les turbulences. Les sons langoureux du violon de Claude Chalhoub ou le piano d’Arthur Satyan s’accordaient harmonieusement avec les percussions de Khaled Yassine ou l’accordéon de Tony Dib, créant une alliance d’eau et de feu. L’univers de la chanteuse, bucolique comme un grand jardin d’Asmahan, où les moineaux s’amusent à parler avec les fleurs, devient ce grand cœur écorché, se languissant d’amour, aux battements qui rythment avec les cadences de la danse de la passion. Un concert enivrant et qui a laissé plus d’un sur sa faim… ou sa soif. Colette KHALAF
Durant deux soirées musicales inoubliables, suivies de la signature de son CD, baptisé «?Arabtango?» et produit par?Forward Music, la chanteuse Soumaya Baalbaki a envoûté et fait tanguer le public du théâtre Babel venu l’applaudir.
Un rendez-vous avec le «?tarab?» et la douceur de vivre était donné sur les planches du théâtre Babel. Tout de noir vêtus, huit musiciens...