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Actualités - CHRONOLOGIE

La Jamaa islamiya demande au Hezbollah de présenter ses excuses aux habitants de Beyrouth Série de réunions dans les milieux islamiques pour rétablir la cohésion de la rue mohamétane

Les événements sanglants de Beyrouth et de plusieurs autres régions libanaises ont été au centre d’une série de réunions tenues entre diverses parties directement concernées par ce qui s’était passé et qui ont souligné la nécessité d’éviter une recrudescence des incidents de sécurité. D’autres, notamment comme la Jamaa islamiya et le le député du PSP, Mohammad Hajjar, ont jugé que le Hezbollah doit présenter ses excuses aux habitants de Beyrouth et des régions qui ont été le théâtre d’affrontements, afin de pouvoir en effacer les séquelles. Le président du bureau politique de la Jamaa islamiya, Ali Ammar, a ainsi reçu en fin de matinée une délégation du directoire du PSP, composée de MM. Chérif Fayyad et des députés Alaeddine Terro, Waël Abou Faour et Fayçal Sayegh. La conversation a porté sur les derniers incidents sanglants, ainsi que sur leur impact sur la situation interne. Selon un communiqué de la Jamaa islamiya, « les deux parties ont mis l’accent sur la nécessité de renforcer la coopération et la communication afin de trouver une issue à la crise qui persiste et d’éviter la discorde ». De son côté, M. Fayad a indiqué que les échanges ont aussi porté sur les moyens de rétablir la confiance entre les Libanais et que la Jamaa islamiya et le PSP ont tous deux affirmé leur attachement aux résultats de la conférence de Doha. Ils ont réclamé l’application de toutes les clauses de l’accord « pour parvenir à réédifier l’État sur des bases saines ». Deux délégations des commandements du Hezbollah et de la Jamaa islamiya, conduite l’une par le président du conseil politique du Parti de dieu, Ibrahim Amine el-Sayyed, et l’autre par le vice-président de la Jamaa, Ibrahim Masra, ont aussi tenu une réunion. Un communiqué conjoint succinct a été publié à l’issue des discussions. Les deux parties se sont contentées de dire que la réunion « a été marquée par la franchise dans une ambiance positive et fraternelle » et qu’elles étaient d’accord sur la nécessité de poursuivre l’application de l’accord de Taëf. Mais au terme d’une réunion élargie de la Jamaa islamiya avec les forces actives de Beyrouth, un communiqué a appelé le Hezbollah, Amal et le PSNS à « reconnaître leurs erreurs et à présenter leurs excuses aux habitants de Beyrouth, pour tourner la page du passé et pour que la plaie confessionnelle ne reste plus grande ouverte ». Le texte a en outre souligné la nécessité, pour toutes les parties, de respecter les résolutions du Conseil central de sécurité et de dissocier le dossier de sécurité et le dossier politique. Il a dénoncé les perquisitions à Tarik Jdidé et Ras el-Nabeh, ainsi que la convocation des jeunes de ces deux secteurs, par les services de sécurité, avant d’inviter ces derniers à y mettre un terme. Le Hezbollah met en garde Dans le même temps, la commission politique commune du Hezbollah et du Front d’action islamique ont mis en garde, dans le communiqué qu’ils ont fait paraître au terme d’une réunion conjointe, contre « le danger de la poursuite des incidents répétés et itinérants de sécurité » qu’ils ont attribués « à la tension persistante et aux provocations ». Ils ont également exprimé leur opposition à la discorde et à « la logique du défi et de la provocation », avant d’inviter les forces de l’ordre à « assumer leurs responsabilités entières et à mettre fin aux abus et à poursuivre les fauteurs de troubles ». Le Hezbollah et le Front d’action islamique ont en outre appelé à l’application de toutes les clauses de l’accord de Doha, ainsi qu’à une formation rapide du gouvernement « afin de pouvoir élaborer une nouvelle loi électorale susceptible de barrer la voie aux empêcheurs de tourner en rond aux niveaux interne et externe ». Ils ont mis en garde contre « les atermoiements en cours et les pertes de temps qui vont à l’encontre de l’intérêt national supérieur ». Au plan religieux, les incidents de Beyrouth ont été au centre des entretiens du mufti de la République, Mohammad Rachid Kabbani, et de l’uléma Mohammad Hussein Fadlallah. Cheikh Kabbani a reçu à Dar el-Fatwa le député Mohammad Hajjar. Répondant par la suite aux questions de la presse, M. Hajjar a indiqué que le mufti a mis l’accent sur l’application du communiqué du Conseil chérié islamique, « qui avait récemment insisté sur deux points : le premier est de réduire la tension et d’effacer les séquelles des incidents de Beyrouth et des régions par la biais d’excuses que le Hezbollah est appelé à présenter aux habitants des secteurs qui avaient été secoués par les derniers événements. Le deuxième consiste à faire de Beyrouth une ville sécurisée, sans armes ». Cheikh Fadlallah qui a reçu un membre du conseil consultatif du Hezbollah, cheikh Mohammad Yazbeck, a pour sa part estimé que « toutes les parties doivent assumer leurs responsabilités, pour empêcher une répétition des incidents fratricides sanglants et rétablir la cohésion islamique ». Pour lui aussi, il est indispensable d’œuvrer pour réduire la tension qui prévaut toujours dans différentes régions du pays. « Toute provocation politique, susceptible d’attiser les rancœurs, la haine et l’inimitié entre les musulmans est à prohiber », a ajouté cheikh Fadlallah, qui a estimé qu’« il incombe principalement aux ulémas islamiques d’agir en ce sens et de s’opposer à toute tentative de provocation que ce soit au niveau du discours ou de l’action, dans la mesure de leurs possibilités ».
Les événements sanglants de Beyrouth et de plusieurs autres régions libanaises ont été au centre d’une série de réunions tenues entre diverses parties directement concernées par ce qui s’était passé et qui ont souligné la nécessité d’éviter une recrudescence des incidents de sécurité. D’autres, notamment comme la Jamaa islamiya et le le député du PSP, Mohammad...