Merci à Sarkozy Dr Antoine KATTAR

L’allure est napoléonienne (ressemblance non négligeable), mais la conviction et l’accent sont gaullistes. Comme Libanais, quel soulagement?! Comme maronite, quel retour aux sources?! Car après de Gaulle, le président maronite du Liban était bien malmené. Quel accueil royal réservé à Charles Hélou par de Gaulle?! Pompidou avait, ensuite, donné le signal (malade et absent, il a peu connu Frangié, «?le Franc?», pourtant…). Giscard fut un cauchemar. On n’oubliera jamais Raymond Barre, dépêché in extremis comme Premier ministre, accueillir Élias Sarkis, chef d’État, à Roissy. Mitterrand était comédien… Après l’attentat du Drakkar, il a fait une escapade pour se recueillir, mais Gemayel, pour lui, c’était la droite proaméricaine… Après, ce fut l’éclipse de Taëf, un président maronite pour inaugurer les chrysanthèmes, les vrais pouvoirs étant entre les mains du Premier ministre. Avec Hariri et Chirac, on a même oublié qu’il y avait un président de la République au Liban… Hraoui et Lahoud, bien avant le 14/02/05, on passait les voir par ricochet… Mais voilà qu’un autre de Gaulle est de retour à l’Élysée. Il vient à Baabda et nulle part ailleurs. Un président traite avec son homologue, c’est la raison d’État, chacun à sa place, un point à la ligne. Sarkozy n’ira pas au Grand Sérail (notre Matignon) ni à Aïn el-Tiné (notre Lassey). Juste retour des choses et des valeurs. Merci, Sarko. Article paru le vendredi 13 juin 2008