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Social Après les pêcheurs, les routiers européens en rébellion contre le fioul cher

Les camionneurs européens sont entrés en rébellion hier contre le gazole cher, avec des grèves et blocages de routes en Espagne, au Portugal et en France, pour obtenir des aides gouvernementales alors que la grogne des pêcheurs espagnols se poursuivait. Les points noirs sur le réseau routier espagnol se multipliaient hier à Madrid, Barcelone et Valence, les trois premières villes du pays, en raison d’opérations escargot par des routiers protestataires qui appellent depuis hier matin à une « grève illimitée ». Des camionneurs ont bloqué le trafic poids lourds aux deux grands points de passage entre l’Espagne et la France, créant des kilomètres de files de camions dans les deux sens, tout en laissant circuler les voitures sur la file de gauche. Le mouvement espagnol est suivi « massivement » et de manière « tranquille », a assuré à l’AFP la Fenadismer, le deuxième syndicat espagnol de transporteurs routiers, qui a lancé le mot d’ordre de grève. L’annonce dimanche par le gouvernement socialiste espagnol de l’adoption en milieu de semaine d’un « important » paquet de mesures en faveur des routiers n’a pas calmé les camionneurs de la Fenadismer qui réclament l’imposition d’un prix plancher obligatoire pour le transport de marchandises. En France, la grogne des routiers se concentrait dans le Sud-Ouest, avec, outre les actions aux frontières avec l’Espagne, plusieurs dizaines de kilomètres de bouchons recensés autour de Bordeaux en raison d’opérations escargot. « Nous demandons des mesures immédiates » comme « le gazole à 98 centimes le litre, l’étalement des charges », a indiqué à l’AFP Jean-Pierre Morlin, président l’OTRE-Aquitaine, organisation qui revendique 4 500 PME françaises du transport routier. Au Portugal, où des transporteurs promettent la « paralysie », des concentrations de camions étaient signalées à travers tout le pays. Le mouvement a été décidé par des transporteurs indépendants contre l’avis de leur propre fédération et des piquets de grève ont été mis en place à l’entrée de plusieurs usines pour empêcher la sortie des camions. La Fédération des syndicats des chauffeurs routiers portugais (FECTRANS) s’est, elle, élevée contre cette grève illimitée des entrepreneurs, dénonçant une prise en otages des chauffeurs par le patronat. Les transporteurs portugais, la plupart indépendants ou patrons de très petites entreprises, réclament un « gazole professionnel » avec des taxes abaissées. La grogne des routiers du sud de l’Europe intervient après un mouvement de protestation similaire chez les pêcheurs de ces mêmes pays. En Espagne, les patrons pêcheurs continuaient hier leur « grève illimitée » entamée le 30 mai à l’appel de la principale organisation patronale, Cepesca, alors que le gouvernement s’abstient toujours de les recevoir. Des mouvements similaires de pêcheurs en France et au Portugal ont pris fin ces derniers jours après l’annonce d’aides gouvernementales.
Les camionneurs européens sont entrés en rébellion hier contre le gazole cher, avec des grèves et blocages de routes en Espagne, au Portugal et en France, pour obtenir des aides gouvernementales alors que la grogne des pêcheurs espagnols se poursuivait.
Les points noirs sur le réseau routier espagnol se multipliaient hier à Madrid, Barcelone et Valence, les trois premières...