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Querelle sans fin entre les hôpitaux et la Sécu sur les tarifications
le 09 juin 2008 à 00h00
Le litige entre les hôpitaux et la CNSS sur les tarifs de l’hospitalisation semble ne devoir jamais prendre fin. La caisse impose ses propres tarifs et rembourse les hôpitaux suivant cette base, alors que ces derniers avancent des arguments en rapport avec la flambée mondiale des prix. Interrogé à ce propos, Mohammad Karaké, assure toutefois que « la caisse adopte des tarifs équitables et prend en compte les fluctuations de prix ». Il ajoute que « c’est le conseil médical de la CNSS qui suit de près cette affaire et décide des prix ».
C’est un tout autre son de cloche que l’on entend de la part de Sleimane Haroun, président du syndicat des hôpitaux privés. « En 1998, la Banque mondiale a effectué une étude des tarifs d’hospitalisation au Liban, raconte-t-il. Déjà en ce temps-là, les responsables de la CNSS avaient refusé d’en tenir compte, alors que l’étude montrait de manière scientifique que les tarifs imposés étaient plus bas que ceux du marché. Que dire de l’heure actuelle, dix ans plus tard, avec l’inflation des prix ? »
À titre d’exemple, cette étude montrait que le coût d’une journée dans une chambre normale s’élève à 83 000 livres, alors que le tarif imposé par la CNSS en 1995 (et qui n’a toujours pas changé, selon les hôpitaux) est de 35 000 livres. De même, la journée aux soins intensifs est estimée par l’étude à 385 000 livres, alors qu’elle est facturée à la CNSS à seulement 293 000 livres. Et ainsi de suite.
Des querelles à n’en plus finir, et c’est généralement le patient qui en paie le prix, ne sachant plus, entre la Sécurité sociale et les hôpitaux, à quel saint se vouer si, par malheur, sa santé venait à se dégrader.
Le litige entre les hôpitaux et la CNSS sur les tarifs de l’hospitalisation semble ne devoir jamais prendre fin. La caisse impose ses propres tarifs et rembourse les hôpitaux suivant cette base, alors que ces derniers avancent des arguments en rapport avec la flambée mondiale des prix. Interrogé à ce propos, Mohammad Karaké, assure toutefois que « la caisse adopte des tarifs...
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